Aujourd'hui
Face à une sécheresse sans précédent, les agriculteurs locaux se retrouvent dans l’expectative. Décryptage de la situation avec Jean-Luc Pousse, président de l’association des irrigants de la Vienne.
Coincés entre le marteau et l’enclume, les agriculteurs du département ne savent plus à quel saint se vouer. Respecter leur engagement écologique et veiller à la pérennité des réserves en eau. Ou satisfaire à leur survie économique en arrosant leur exploitation. Cruel dilemme !
Confrontés à une sécheresse sans précédent, ils s’interrogent autant sur leurs conditions de travail que sur le respect du milieu naturel. Contre toute attente, ils ont récemment pris une initiative révolutionnaire. À leur demande expresse, la préfecture de région a pris un arrêté interdisant l’irrigation sur les différents bassins (Clain, Gartempe, Vienne). « Nous veillons à respecter notre engagement environnemental », explique Jean-Luc Pousse, président de l’Association des irrigants de la Vienne (Adiv). Las. Aujourd’hui, ils se retrouvent bien esseulés dans ce marasme. « D’un côté, nous comprenons les interdictions. Nous avons même participé à leur mise en application, affirme l’agriculteur de Saint-Savin. D’un autre côté, personne n’a l’air de s’inquiéter du fait que nous risquons de perdre nos récoltes. »
Des écologistes comme les autres
L’alerte n’a pas encore trouvé d’écho. Du coup, les agricultures ont une nouvelle fois le sentiment d’être « jetés en pâture ». Certains l’affirment haut et fort : « S’il le faut, nous braverons les interdits. » Désobéir et tenter de sauver ce qui peut encore l’être. Ou laisser leurs récoltes mourir sur les chardons ardents de la sécheresse. Que faire ? « Il faudrait réfléchir à allouer aux agriculteurs un certain volume d’eau pour leur permettre de contrer cette sécheresse exceptionnelle », propose Jean-Luc Pousse.
Il le clame : « Nous sommes les premiers écologistes. » Conscients de travailler avec les éléments naturels, les hommes de la terre veillent avant tout à « préserver ce bien patrimonial ». « Nous ne réclamons pas grand-chose, revendique le président de l’Adiv. Nous souhaitons juste arriver à vivre de notre métier. » Leur parole sera-t-elle entendue ?
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