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Catcheur passionné cherche salle avec belle hauteur sous plafond pour y installer un ring. La petite annonce de Picta’Catch n’a pour l’heure pas rencontré le succès escompté. Mais Tony D’Anjou, de son nom de scène, ne s’impatiente pas. Un jour, il le sait, il pourra enseigner l’art de la chute et des esquives, le coup de la corde à linge et la soumission, à tous ceux qui, comme lui, ont été bercés par les exploits des maîtres américains de la discipline affiliés à la WWE (World wrestling entertainment). On pense à John Cena. « Moi, le premier qui m’a fasciné, c’est Flesh Gordon que j’ai vu lors d’un gala à Tours », balise le Poitevin. L’ancien Tourangeau a sympathisé avec le photographe de la soirée, puis s’est déplacé jusqu’à Chartres et Paris pour prendre ses premiers cours à la Wrestling stars team.
Hormis un trou de « deux-trois ans » pendant ses études, l’ambulancier de 34 ans n’a jamais tourné le dos au catch. Au contraire ! « J’ai mis un an et demi avant de faire mes premiers galas, à Cateau- Cambrésis et Soisson, c’était assez extraordinaire. » Couvé par Flesh Gordon -« une sorte de mentor »- et Monsieur Jacky, Tony écume les galas -plus de cinq cents- avec pour objectif de « donner du plaisir au public ». Car si le catch est « un vrai sport », c’est aussi un spectacle, orchestré, avec ses codes, son scénario, ses retournements de situation. Où les « acteurs » jouent un rôle prépondérant dans l’ambiance d’une soirée. « Dans le Nord, par exemple, il existe un vrai engouement, les gens sont connaisseurs. »
En France, la Wrestling Stars constitue l’une des principales organisations. Et le créateur de l’association Picta’Catch l’un de ses meilleurs ambassadeurs. Son expérience plaide en sa faveur. « Le catch nécessite de l’agilité de la rapidité. Il faut jouer avec le ring, les cordes, le public, savoir se repérer dans l’espace. Ça ne s’improvise pas de sauter sur un adversaire de toute sa hauteur ! » Tony s’entraîne donc très dur, avec l’envie de transmettre sa passion aux jeunes générations. A Poitiers donc... Sous réserve de trouver refuge dans une salle et d’obtenir quelques créneaux. En attendant, son ring trône en kit dans son jardin, où il aime s’exercer aux beaux jours.
Contact : 06 43 65 57 59 - mail : picta.catch@gmail.com.
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Thierry Renoux. 54 ans. Aveugle de naissance. Fondu de musique. Pianiste de talent. A vécu quatorze ans aux Etats-Unis. Est revenu à Poitiers après le décès de son épouse Christine. A partagé le piano de Stevie Wonder. Signe particulier : doté de l’oreille absolue et d’une modestie à l’avenant.