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En décrochant un 10e titre de champion de France Elite 1 et une 12e victoire en Coupe de France, le MBC Neuville a encore confirmé l’an dernier, si besoin en était, qu’il était un club qui compte dans le monde du motoball. Que demander de plus cette saison ? Pourquoi pas le triplé. Si les Neuvillois ont concédé le Trophée des champions à leurs rivaux historiques du Suma Troyes la saison passée (2-1), nul doute qu’ils sont quelques-uns, dans le sillage de leur capitaine Marc Compain, à rêver d’accrocher le triplé à leur palmarès. « De notre côté, on ne met pas de pression particulière aux joueurs, juste de remporter au moins un titre », assure Benoît Sabourin. Le tirage de la Coupe de France augure déjà « un très beau parcours ». Le co-président (avec Emmanuel Savatier) pointe notamment le quart de finale contre Valréas le 12 avril, qui aura lieu à domicile comme le premier rendez-vous du championnat, dès samedi. Les Neuvillois vont en effet démarrer la nouvelle saison sur les chapeaux de roue face à Camaret, avec un effectif renforcé cette année par deux nouvelles « recrues ». Maxence Neveux et Tom Sauvage, qui jouaient en équipe 2 l’an dernier, vont ainsi pouvoir parfaire leur formation débutée à l’école de pilotage et se frotter au haut niveau aux côtés de Louis Magnin et consorts.
L’école de pilotage reste l’un des atouts du club, malgré « un creux », constate Benoît Sabourin qui souhaite « y remettre des moyens, en invitant les joueurs de l’équipe 1 à passer plus de temps avec les U18. D’autant que le club vient d’acquérir huit nouvelles motos électriques ». Celles-ci restent réservées aux jeunes et aux féminines. Il n’en est pas -encore- question pour les autres. « Je ne suis pas partisan de passer à l’électrique en Elite 1. Le public vient voir un sport mécanique. Le motoball, c’est le bruit, l’odeur…, note Claude Sabourin, l’ancien président du MBCN (1981-2020). Mais on est en train de développer une moto électrique avec une entreprise près de Montpellier, Electric Motion (ndlr, Saint-Brès dans l’Hérault). » Le nouveau président par intérim de la commission motoball de la Fédération française de cyclotourisme envisage aussi la mise en place d’une caisse de sauvegarde pour aider les clubs en difficulté financière. « Le sport mécanique demande des finances, pour renouveler les machines, les déplacements… Or il y a encore des clubs qui n’ont pas de billetterie ! C’est une erreur, ça dévalorise le sport », assène l’ancien chef d’entreprise qui, pour alimenter cette cagnotte solidaire, a déjà imaginé des actions. La première devrait être un match au sommet entre le Suma Troyes et le MBC Neuville à l’automne, « façon Super Bowl, en cassant les codes », prévient Claude Sabourin, déterminé à faire la promotion d’une discipline encore trop confidentielle (seulement treize clubs en France). « Le motoball, c’est le jumelage entre un sport mécanique et le ballon rond, cela peut attirer les jeunes ! » En attendant, les soirs de match, plusieurs milliers de spectateurs se pressent immanquablement vers le terrain Maurice-Sabourin.
Crédit / M. Pichon.
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Thierry Renoux. 54 ans. Aveugle de naissance. Fondu de musique. Pianiste de talent. A vécu quatorze ans aux Etats-Unis. Est revenu à Poitiers après le décès de son épouse Christine. A partagé le piano de Stevie Wonder. Signe particulier : doté de l’oreille absolue et d’une modestie à l’avenant.