Peu de propriétaires peuvent se permettre de rembourser deux crédits en parallèle. Le prêt relais apparaît donc comme une solution pour des ménages qui auraient un coup de cœur sur une maison avant d’avoir vendu la leur. Le dispositif permet au bénéficiaire d’emprunter un pourcentage de la valeur du bien actuel(*). Contrairement aux prêts classiques, le remboursement du capital se fait en une fois, à l’échéance du contrat, un à deux ans au maximum. « Le crédit peut paraître intéressant, indique un banquier de la Vienne. Mais il comporte des risques qu’il faut prendre en compte. » Le délai de vente induit par le prêt peut contraindre l’emprunteur à accepter un prix de vente inférieur à celui espéré. Dans certains cas, si la vente tarde à se concrétiser, le prêteur peut transformer le crédit relais en prêt amortissable, en cas de non-remboursement. L’établissement bancaire peut aller jusqu’à la saisie du bien et sa vente à prix bradé pour récupérer les sommes dues, en dernier recours. « Nous disposons d’une grille de lecture basée sur plusieurs critères nous permettant d’évaluer la fiabilité du projet. » Conscientes des risques, les banques deviennent de plus en plus réticentes à accorder ce type de prêt.
Si le prêt relais séduisait davantage au début des années 2010, grâce à un marché immobilier florissant, offrant aux emprunteurs de meilleures perspectives de vente, il est aujourd’hui moins utilisé. « La diminution des volumes de transactions impacte directement le nombre de prêt relais délivrés. De plus, les prêteurs ont dû revoir leurs critères d’acceptation. » Les banques ont également ajusté leur politique de risque pour préserver la solvabilité du système financier et la stabilité de leurs établissements. Sous la pression des autorités, elles ont adopté une approche plus prudente et des critères de prêt plus stricts, et ce particulièrement pour les prêts relais.
(*)Les établissements de crédit octroient entre 60 et 70%, parfois jusqu’à 80 % de la valeur du bien.
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Ludovic Gicquel. 51 ans. Chef du pôle de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent au centre hospitalier Henri-Laborit, à Poitiers. Fait référence à l’échelle nationale. Maritime de naissance, attaché à ses racines. Signe particulier : s’est promis de décrocher son CAP de pâtissier avant sa retraite.
