Hier
Vous venez d’acheter une maison et regrettez déjà de ne pas avoir votre cave à vous. Votre petit dernier rêve d’une belle salle de jeux, votre aînée d’une chambre à l’abri des regards ? Vos possibilités d’extension sont limitées ? Et si vous creusiez ?
Qui a la chance de fréquenter de beaux et vieux quartiers de Châtellerault ou Poitiers, de posséder relations et amitiés à Blossac ou Montbernage, a sans doute déjà eu l’occasion de tomber en pâmoison devant quelque merveille de cave enterrée, voûtes offertes à la postérité, roche et terre battue livrées en pâture au temps qui passe. Signe intérieur de richesse -et surtout de goût- que ces alcôves intimistes au charme désuet et à l’hygrométrie parfaite. Hélas, tout le monde n’est pas bien né. Tomber sur pareille perle rare quand on accède à la propriété relève plus du miracle que de l’opportunité. Allons donc, ce manque-là doit-il vous décourager à livrer bataille ? Non ! Accéder à son rêve de posséder grands crûs parfaitement conservés et repaire de dégustation pour épicuriens en goguette n’est pas si difficile que cela.
Ce rêve demande avant tout de placer ses espoirs entre les mains de professionnels. D’architectes par exemple. Leur mission ? Vérifier la qualité du sol objet de vos convoitises, la profondeur, la nature et l’état des fondations existantes, la présence ou non d’un passage d’eau souterraine, la possibilité d’effectuer des travaux de gros œuvre… Seul un examen approfondi sera à même de définir si, oui non, une excavation est envisageable et si, oui on non, une reprise en sous-œuvre, avec consolidation des fondations, ou soutènement de renfort, peuvent être programmés.
Ventilation-aération, la bonne équation
Disons-le sans ambages : l’aménagement d’une cave en sous-sol, tenant compte de tous ces impératifs et entraves, n’est ni une affaire à prendre à la légère, ni un choix indolore pour vos finances. Entre gros œuvre et finitions, les travaux à mener pour une cave en béton coulé et/ou maçonnée risquent en effet de vous coûter cher. Pas moins de 10-12 000€ au total, plus sûrement 15 000€, si l’on intègre à leur réalisation la reprise des fondations en sous-œuvre.
De la création de fondations au recouvrement des murs, de l’excavation à l’installation de systèmes de ventilation, du coulage de la dalle en béton à l’isolation des parois et des planchers, le chantier est empirique. Comptez entre deux et trois fois moins pour la mise en œuvre d’une cave préfabriquée. Dans la litanie des dépenses à consentir, peut-être avez-vous noté le choix d’une bonne ventilation. Indispensable la VMC -à simple ou double flux, c’est comme vous voulez !-, autant que les bouches d’aération et une bonne isolation, pour maintenir à température bonnes bouteilles et garde-pitance. A ne négliger sous aucun prétexte !
Ces armoires qui font le job
Ne peut creuser qui veut. Dans bien des cas, les amateurs de « plaisirs dits vins » doivent miser sur les atouts des armoires électriques modernes, très énergivores au demeurant, comme constaté en page 8, pour conserver un maximum de temps leurs meilleures sélections en parfait état de consommation. De telles armoires, pour la plupart esthétiquement soignées et de fait intégrables à tous les styles de décor, sont nombreuses à avoir investi le marché ces dernières années. On en trouve de toutes tailles et de qualités pour le moins inégales. Les plus basiques se contenteront de conserver vos vins de tous les jours quelques semaines à des températures variables de 8 à 20°C. Plus fonctionnels, les modèles dotés d’un compartiment « vieillissement » favoriseront une durée de garde raisonnable, mais n’excédant pas les quatre ou cinq ans sans risque d’altération. Plus chères, mais également plus fiables, les caves à vieillissement « total » seront prises d’assaut par les vrais amateurs. Des petits bijoux de régulation capables de maintenir toute l’année une température constante de 12 à 14°C, idoine pour tout bon nectar qui se respecte, et une hygrométrie d’au moins 60%. Ce sont des conditions sine qua non pour une conservation impeccable.
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