La crème des fromagers

Elu meilleur apprenti crémier-fromager de France en 2023, Simon Gireaud, ancien élève du lycée Marc-Godrie de Loudun, était le 25 septembre à Paris pour recevoir le prestigieux Rabelais des Jeunes Talents de la Gastronomie.

Nicolas Boursier

Le7.info

Il y a douze mois à peine, il décrochait le titre de Meilleur apprenti de France. Voilà Simon Gireaud, 22 printemps, doublement « étoilé », de nouveau promu star de sa discipline, la crémerie-fromagerie, par la toute puissante Confédération générale de l’alimentation en détail. 

Cirque d’hiver Bouglione. 
12e édition des Rabelais des Jeunes Talents de la Gastronomie. 25 septembre. C’était hier. Et c’était bien ! « Cette distinction fait vraiment plaisir », 
reconnaît sobrement l’ancien apprenti en CAP du lycée professionnel Marc-Godrie, à Loudun. Du somptueux rendez-vous parisien, le jeune homme a notamment beaucoup apprécié « l’exposition flatteuse faite par les organisateurs aux treize métiers représentés ». « Les spécialités comme la mienne, assène-t-il, sont rarement mises à l’honneur, les formations qui y préparent sont elles-mêmes méconnues. J’espère que cette soirée aura permis d’éveiller quelques vocations. »

La sienne est née dans le berceau familial du Maine-et-Loire, du côté de Rablay (prédestiné homophone ?)-sur-Layon, où son paternel fait commerce de… crémerie-fromagerie. « En 
l’accompagnant sur les marchés, le week-end et pendant les vacances, j’ai appris le bonheur d’être au contact des clients. Lorsqu’il s’est agi de donner un vrai sens à ma vie, cette éducation m’a servi de rampe de lancement. »

A Chauvigny 
pour apprendre

Après s’être essayé, sans succès (avec pourtant un BTS dédié en poche), à une carrière dans la construction bois, le gaillard est donc revenu à la source de ses plaisirs éphémères : la crémerie, le fromage surtout, dont le paternel cultive l’art de la transformation et de l’affinage. Il vient de passer un an à apprendre la vie d’éleveur à la ferme du Maras, à Chauvigny. « Ce brevet professionnel a été l’occasion de donner une nouvelle orientation à ma formation. » Au Maras, Simon dit avoir beaucoup appris. « De l’élevage à l’affinage, je connais désormais tout de la filière fromagère. » De quoi lui donner des envies d’émancipation entrepreneuriale ? Un jour peut-être.

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