Aujourd'hui
« Tombée » dans la capoeira il y a vingt-et-un ans, Nathalie Pecqueur a co-fondé en 2008 Espirito Capoeira Brasil. L’association châtelleraudaise organise de vendredi à dimanche son 9e festival, l’occasion de s’initier, pratiquer (tous niveaux) ou juste regarder.
Du Brésil, Nathalie Pecqueur connaît essentiellement… la capoeira, qu’elle pratique depuis 2003. « J’étais étudiante à Lille, dans un petit studio, sans télé, et je me suis fait happer par cette discipline ! », résume l’actuelle présidente d’Espirito Capoeira Brasil. Ce que la capoeirista ne dit pas de prime abord, c’est que l’art martial brésilien lui a aussi fait rencontrer Steeve, son mari, secrétaire de l’association. Lorsque tous deux ont débarqué à Châtellerault en 2007, ils ont cherché ici et là à poursuivre leur pratique. Ils avaient été initiés par Mestre Carlos à la capoeira Regional, moins à la capoeira Angola pratiquée alentour, alors ils ont créé leur propre association, antenne du groupe international Capoeira Brasil fondé à Rio de Janeiro en 1989. « La capoeira est un art martial très complet qui mélange une pratique sportive, une dimension acrobatique, un aspect musical et culturel, des valeurs… C’est tout un univers né de l’histoire de l’esclavage au Brésil. Soit on adhère, soit on n’adhère pas, mais dans le premier cas, c’est très prenant », sourit la passionnée. Depuis ses débuts, Nathalie a collectionné les « cordes » de couleur, jusqu’à devenir instructrice, sans se lasser des rodas, les rondes au milieu desquelles s’affrontent les capoeiristas. « C’est un jeu à celui qui sera le plus rusé, le plus souple, le plus technique… Ce n’est que de l’improvisation, basée sur l’esquive ce qui donne une impression de fluidité. »
Toujours en musique
Mais « on ne peut pas être capoeirista en n’étant que sportif », précise Nathalie. Ne serait-ce que parce qu’« on ne peut pas dissocier la capoeira de la musique », et notamment du berimbau, de l’atabaque, du pandeiro et des chants. Autre particularité de la discipline : elle ne fait partie d’aucune fédération, n’a pas de compétitions dédiées, ne distingue ni les âges ni les sexes, et elle se transmet de maître à disciple. Comme le surnom. Chaque capoeirista est « baptisé » par son formateur « selon son caractère, une anecdote… », explique Abelha (« abeille » en portugais »). Dans la famille Pecqueur il y a aussi Pequeno (« petit ») alias Steeve, Olho de gato (« œil de chat ») alias Noéline, 14 ans, et Sereia (« sirène ») alias Cyrielle, 8 ans. « On peut pratiquer la capoeira de 3 à 99 ans, insiste Nathalie. Chacun a son propre style et fait ce qu’il peut. Certains seront plus souples, d’autres plus techniques, plus musicaux… » L’association Espirito Capoeira Brasil compte une trentaine d’adhérents sur Châtellerault et La Roche-Posay. La 9e édition de son festival, ce week-end, sera l’occasion de découvrir la discipline. Libre à chacun d’entrer dans la ronde.
Festival de capoeira, vendredi à partir de 18h30, samedi de 9h30 à 18h, et dimanche de 9h30 à 16h, au gymnase du Verger, à Châtellerault. Accès libre pour les spectateurs. Possibilité de s’inscrire au stage pour un ou plusieurs jours sur capoeira-brasil.fr ou Facebook Capoeira Brasil Châtellerault.
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