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Cette semaine, tous les élèves de seconde sont censés être en stage d’observation afin de préparer leur avenir professionnel. En pratique, beaucoup sont chez eux ou ont trouvé un lieu d’accueil par défaut.
Que fait votre enfant de seconde cette semaine ? Dans la Vienne, 3 250 lycéens des filières générale et technologiques sont invités, entre le 17 et le 28 juin, à vivre une expérience professionnelle au travers d’un stage d’observation. L’objectif premier selon le ministère de l’Éducation nationale ? « Reconquérir le mois de juin » de ces jeunes qui restent à la maison tandis que leurs aînés passent le bac (Le 7 n°642). Ensuite, en profiter pour réfléchir à l’avenir. Mais pas facile de trouver son bonheur sur cette période déjà très prisée. D’autant que le mois juin est aussi traditionnellement le moment des départs en entreprises des lycéens de la voie professionnelle. De quoi provoquer une concurrence malvenue.
Les lycées en mode bac
Alors qu’en est-il aujourd’hui ? Selon le rectorat de Poitiers, 70 % des élèves de seconde de l’académie ont décroché le précieux sésame. Un chiffre identique au niveau national. Dans la Vienne, l’antenne locale du Syndicat national des personnels de direction de l’Education nationale (SNPDEN), évalue entre 12 et 30 % la part d’élèves sans stage, d’après un recensement effectué sur une dizaine d’établissements. Pour eux, le rectorat indique qu’un « accueil au CDI de leur lycée » est possible. L’occasion d’aborder leur future orientation grâce à « un parcours en ligne de découverte des métiers élaboré par l’Onisep ». En pratique, à partir du 17 juin, seuls les candidats au bac peuvent entrer dans les lycées entièrement transformés en centres d’examen. « Professeurs et vie scolaire sont mobilisés, on n’a pas la capacité de faire autrement, le ministère n’est pas allé au bout de la réflexion sur les obstacles techniques », estime Pierre Alix, représentant du syndicat SNPDEN86. Depuis la semaine dernière, les secondes sans solution sont donc plutôt invités à rester chez eux.
Et les autres ? Il y a ceux qui ont mis à profit cette période pour peaufiner leur projet, comme Timothée, 16 ans, qui a intégré un cabinet d’architecture poitevin. Stage obtenu, comme beaucoup de ses camarades, grâce à son réseau familial. Et il y a ceux qui ont choisi par défaut. Elisa, 16 ans, vient ainsi de débuter sa deuxième semaine dans une agence de recrutement. « Je me dirige plutôt vers la petite enfance. J’ai appelé toutes les crèches de Nouaillé à Couhé mais les places étaient déjà prises. » La jeune Poitevine a finalement repéré une annonce sur la plateforme dédiée 1jeune1solution.gouv.fr où les postes dans le secteur public étaient prépondérants. « J’ai été bien accueillie, j’ai assisté à des entretiens très intéressants... » Pour autant, l’insertion professionnelle n’est pas devenue son domaine de prédilection. Côté parents, la FCPE s’inquiète de « l’impact de ce stage sur le baccalauréat et le dossier Parcoursup ». A priori, aucun rapport n’est demandé aux élèves et aucune évaluation n’est prévue.
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jeudi 21 novembre