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A Poitiers, certains quartiers croissent plus vite que d’autres. La mairie lance une grande enquête prospective sur les capacités d’accueil des écoles et des centres de loisirs, avec l’idée de revoir la carte scolaire.
Aux Couronneries, à Poitiers, les trois écoles publiques sont pleines. Surtout depuis le dédoublement des classes de grande section, CP et CE1 décidé par le gouvernement. Les services de la mairie et de l’Education nationale sont à la recherche de solutions pour désengorger les établissements. A Charles-Perrault, la plus grande école de la Vienne (24 classes, 450 élèves), l’idée d’envoyer 51 élèves de CM2 à Coligny-Cornet et Saint-Exupéry à la rentrée prochaine n’a pas vraiment séduit les parents. Beaucoup se sont mobilisés en mars dernier pour exprimer leur désaccord. Finalement, une issue a été trouvée, notamment en rognant sur la bibliothèque. Mais le problème reste entier. Alors pour lancer la réflexion sur l’avenir de ce quartier et éviter le même genre de déconvenue ailleurs, la mairie vient de lancer une grande enquête prospective sur la qualité et les capacités d’accueil des quarante-deux écoles, ainsi que des centres de loisirs de la ville.
Modifier la carte scolaire
« La natalité est stable à Poitiers, voire en légère baisse, mais la population n’évolue pas au même rythme selon les quartiers, explique Hélène Paumier, adjointe en charge de l’Education. Nous voulons une vision globale tenant compte des évolutions démographiques à dix ans, de l’état du patrimoine bâti, de la mobilité des habitants ici et dans les communes limitrophes, de l’occupation du parc de logements sociaux, des modes de déplacement... » La mairie a mandaté le cabinet spécialisé KPMG pour réaliser cette étude qui se veut participative. Le 30 mai, tous les représentants de parents d’élèves élus ont ainsi été invités à devenir les « ambassadeurs » de cette démarche dans leur école (lire ci-dessous). Une quarantaine de parents ont répondu à l’appel. Au menu : accès domicile-école et temps de déplacement, qualité des bâtiments, des cours de récréation et des équipements… Sans surprise, les parents ont relevé la vétusté de certains établissements mal isolés et le manque d’espaces végétalisés. Le temps périscolaire a également été abordé, tout comme les accueils de loisirs pour les mercredis après-midi et les vacances qui, selon les usagers, manquent de places dans certains quartiers.
Financeuse des centres de loisirs à travers les maisons de quartier, la Caisse d’allocations familiales s’est assise autour de la table, tout comme le rectorat et le Département. « Cette étude pourrait notamment amener à faire évoluer la carte scolaire pour atteindre un équilibre dans la taille des écoles et plus de mixité sociale », conclut Hélène Paumier. L’idée, c’est aussi d’ouvrir les écoles et leurs cours aux habitants hors temps scolaire, comme le seront bientôt celles de Montmidi (inaugurée à la rentrée) et Andersen. Construire un nouvel établissement n’est pas exclu. A condition qu’il soit bien dimensionné et au bon endroit.
La prochaine réunion se déroulera à la rentrée. En attendant, tous les parents d’élèves poitevins sont invités à répondre d’ici le 21 juin à un questionnaire en ligne sur poitiers.fr. D’autre part, les habitants pourront participer cette semaine à des « ateliers territorialisés » dans quatre quartiers où les enjeux sont jugés plus forts par la municipalité : le Pont-Neuf (jeudi dernier), les Couronneries (mercredi, 18h, à Alphonse-Daudet), les Trois-Cités (jeudi, 18h, à Jacques-Brel), le centre-ville (dimanche, 18h, à Gisèle-Halimi). La restitution est prévue en janvier 2025.
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jeudi 21 novembre