Le yoga sur chaise gagne à être connu

Il n’y a pas d’un côté le yoga et de l’autre le yoga sur chaise. « On peut adapter les postures de l’un à l’autre », certifie Isabelle Leroux, enseignante de yoga à Bignoux et Migné-Auxances, qui propose les deux pratiques à des élèves de tous âges.

Claire Brugier

Le7.info

Il suffit de taper « Grange ô Yoga »
dans un moteur de recherche sur Internet. Au-dessus des coordonnées du lieu, sous la photo, un sous-titre explique ou croit expliquer : « salle de gym à Bignoux ». 
Or « le yoga n’est pas de la gymnastique, c’est un chemin vers une philosophie de vie », 
rappelle doucement Isabelle Leroux. La propriétaire des lieux enseigne depuis 2020 le yoga à Bignoux et Migné-Auxances, une reconversion opérée après trente-quatre ans comme secrétaire en établissement médico-social… et pas tout à fait autant de pratique du yoga. En 2017, la disciple de Babacar Khane a franchi le cap et décroché son diplôme, sans cesser de participer à des stages, notamment ceux qu’anime le spécialiste du yoga égyptien au Creps de Boivre. Le prochain aura lieu les 22 et 23 juin et le suivant, d’une semaine, en juillet. « Sa pratique est accessible à tout le monde, souligne Isabelle. Le yoga est une invitation à ralentir, à s’apaiser dans une société où tout va trop vite. Le ressenti est très important, c’est le souffle qui anime la posture et chaque jour fait naître une nouvelle pratique, qui correspond à l’énergie du moment. »

Une pratique plus intériorisée

Depuis quelque temps, l’enseignante propose aussi du yoga sur chaise. « On peut aussi tonifier le corps sur une chaise, en revisitant les postures, assure la yoguiste. Dans un premier temps, on a adressé cette pratique à des personnes qui avaient du mal à se mettre au sol. » Des personnes âgées, en convalescence… « Mais il y en a encore trop peu qui profitent du yoga sur chaise. C’est à développer pour permettre aux personnes de garder leur mobilité et leur tonicité. Le yoga vient raconter qu’on est acteur de notre soin, qu’on a des outils. » Sans oublier l’intérêt social de cette activité, « individuelle mais en groupe ». Et puis, contrairement à ce que semble indiquer son nom, le yoga sur chaise n’est pas nécessairement assis. « Pour la posture de l’arbre, on est debout et on se sert de la chaise comme tuteur. Avoir un tuteur n'empêche pas un arbre de pousser », s’amuse Isabelle, qui compte depuis quelque temps déjà parmi ses élèves des actifs. Sans que leurs capacités physiques ne soient altérées, ils apprécient cette autre pratique « plus intériorisée ». « A des personnes qui passent leurs journées dans un bureau, le yoga apprend à redresser le dos, prendre conscience de leur respiration… Ce sont juste quelques petits réflexes qui permettent de détendre immédiatement les tensions. » Et ce en toute discrétion, sans déranger les collègues.

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