En 2013, le réalisateur américain Spike Jonze sortait un film sur une magnifique histoire d’amour entre Joaquin Phoenix et Scarlett Johansson : Her (Elle, en français). Une histoire troublante dans laquelle Johansson n’était présente que par sa voix. Elle incarnait une intelligence artificielle qui dialoguait avec le héros du film, finissant par le séduire. Phoenix n’avait plus besoin des autres humains car cette relation unique le comblait de bonheur. Unique ? Pas vraiment, puisque « Elle » était un logiciel accessible à tous !
Avec l’arrivée de ChatGPT-4, la réalité se rapproche à toute allure de la fiction. Cette nouvelle version de l’intelligence artificielle développée par OpenAI peut désormais parler et voir. Lors de démonstrations en direct, on l’a vue corriger un problème de mathématiques écrit sur une feuille, puis scruter le visage de son interlocuteur et détecter son sourire, signe de bonne humeur. Elle a ensuite traduit en temps réel une discussion entre une Espagnole et un Américain. Touche finale du chef-d’œuvre : elle a répondu avec sarcasme à un commentaire de son utilisateur. Impressionnant.
Il ne fait aucun doute que l’IA va continuer à nous surprendre de plus en plus dans les mois et les années à venir. Cependant, nous n’avons pas encore vraiment répondu à la question soulevée par Her en 2013 : est-il préférable de créer des connexions avec d’autres humains ou avec des machines ?
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Ward Hamoush. 22 ans. Réfugié syrien en France depuis 2016. En attente de la nationalité française. Ancien étudiant poitevin en musicologie. Donne des cours en Vendée. A raconté son parcours d’exil sur la scène du dernier TEDx Poitiers, l’autre samedi. Signe particulier : modèle d’intégration.
