Un t-shirt floqué d’une belle Américaine, une chevalière gravée « Route 66 »… Dominique Brunet aime assurément les voitures, et cela depuis… Il mime de la main une toise proche du sol. « Comme beaucoup d’enfants, j’ai eu des petites voitures, mais là où certains passent à autre chose, moi ça a toujours jalonné ma vie. » « Ça », ce sont les voitures de collection. La première, il est allé la chercher au Blanc, une Simca P60 aujourd’hui conservée à Poissy dans les collections de la Caapy. Puis il y a eu une Fiat 850, une Renault 8, une MGB et quelques autres, une quinzaine au total jusqu’à son actuelle MX-5. « On en a une, on la vend pour en acheter une autre… Cela ne s’explique pas. » Et la retraite, depuis six ans, n’a rien arrangé à l’affaire. L’élu à la Voirie de Cissé ne manque pas une occasion d’approcher un engin roulant, qu’il ait un moteur ou non, en témoigne la première course de caisses à savon qu’il organise le 23 juin prochain avec le comité des fêtes.
L’idée a commencé à germer dans sa tête pendant la période Covid, devant L’Equipe 21 qui retransmettait des courses de caisses à savon. Mais un autre projet l’a momentanément supplantée : en 2023, avec Pascal Gambon, l’un de ses collègues du conseil municipal, il s’est inscrit au 205 Trophée. « Je crois que l’esprit des premiers Dakar, du temps de Thierry Sabine, m’attirait. » Le passionné a préparé une Peugeot 205 à affronter le désert marocain puis, au retour, il l’a remise en état car « c’est une aventure dure pour les humains mais aussi pour les mécaniques ». Et après ? Il a continué. Samedi dernier, le membre de l’Amicale des passionnés de véhicules anciens de la Vienne a ainsi inauguré son premier rallye en MX-5, en attendant le suivant, sur l’île de Ré le 30 juin.
Entre-temps, deux caisses à savon sont sorties de son atelier. Des roues chinées ici, un volant là, la carcasse d’un tracteur- tondeuse ailleurs… Rien que de la récup ! « Il faut faire preuve d’inventivité », convient Dominique. Organisation oblige, il ne sera pas au volant de l’un de ses bolides le 23 juin. Le premier sera conduit par sa petite-fille Cléa, 14 ans, le second par le fils d’amis. « Non seulement une course de caisses à savon ne pollue pas, mais elle est intergénérationnelle », glisse le passionné, soulignant que le doyen des pilotes aura 90 ans. Trente-et-un équipages -la liste est complète- seront au départ de la piste de 470m installée route de Fougères.
Arches de départ et d’arrivée, commentateur tout au long de l’épreuve et podium avec trophée aux trois premiers, sans oublier en bord de piste le four à pain itinérant de l’Amicale des anciens boulangers de la Vienne, la course de Cissé a déjà tout d’une grande. La commune, connue pour ses vingt-six jumelages, pourrait bientôt se faire un nom dans le monde des caisses à savon.
Course de caisses à savon, le 23 juin, à Cissé (premiers essais dès 10h, début de la course à 13h45). D'autres courses sont organisées le 9 juin à Mirebeau, le 16 juin par le Foyer du Porteau, à Poitiers.
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Ward Hamoush. 22 ans. Réfugié syrien en France depuis 2016. En attente de la nationalité française. Ancien étudiant poitevin en musicologie. Donne des cours en Vendée. A raconté son parcours d’exil sur la scène du dernier TEDx Poitiers, l’autre samedi. Signe particulier : modèle d’intégration.
