Au son des cris aigus du maître Bruce Lee dans La Fureur du Dragon ou Le Jeu de la Mort, comme au diapason des introspections silencieuses du prêtre Shaolin Kwai Chang Caine, héros de la série éponyme des années 70, il a bercé l’enfance de générations entières d’Américains et de jeunes Européens convertis. Le kung fu ? Un mythe pour des millions de citoyens du monde initiés à la défense de la veuve et de l’orphelin par le petit et le grand écrans.
Le troisième millénaire désormais bien engagé, le plus populaire car le plus cinématographié des arts martiaux -et l’un des plus anciens originaires de Chine- a quelque peu perdu de sa superbe au soleil du temps. Mais bien que moins pratiqué à travers le monde que le judo et le taekwondo, piliers de l’olympisme, ou que le karaté, qui a un temps été mis à l’honneur, « l’accomplissement de l’effort humain » a toujours ses porte-voix. Au Kung Fu Poitou, ils sont ainsi 100 à ce jour à s’éveiller au bonheur de la découverte et du perfectionnement. Et ce sur trois niveaux : enfants, adultes et « avancés ». « Nous avons commencé à 10 en septembre 2018 et nous voici à 100, jubile l’entraîneur, Laurent Populaire. Mon envie est de toujours aller plus loin, d’avoir toujours plus d’adhérents et de licenciés engagés sur les compétitions. »
Aux derniers « France » d’Auriol, dans les Bouches-du-Rhône, ils n’étaient en effet que deux à défendre les couleurs du KFP. Si « DJ » Osmont a échoué dans sa quête de podium, Lorie Déoux, elle, a réussi l’exploit de décrocher le titre en « boxe du Sud ». « C’est une belle récompense qui nous encourage à persévérer sur la voie de la formation et de l’émulation collective », poursuit le coach.
Pour bien vivre et grandir, l’association présidée par Lise Blanchard a fait le choix de l’ouverture au plus grand nombre. C’est ainsi qu’elle a créé une section « sport santé », pour aider notamment des personnes restées longtemps éloignées de l’activité physique à reconquérir leur corps. Loïc Osmont et son épouse sont de ceux-là. « Ma femme a été gravement malade, moi-même je n’ai pas fait de sport pendant des années, assume le trésorier du club. Avec le kung fu, nous avons retrouvé l’un et l’autre des sensations que l’on pensait définitivement enf(o)uies. De la motricité, de l’équilibre, du souffle aussi… Nous avons aussi progressé en proprioception et en mémorisation des gestes, très amples et très dessinés dans cet art martial. ». « Le kung fu, c’est effectivement tout cela, la convivialité en plus », atteste l’entraîneur. Le meilleur moyen, assure-t-il, de retrouver la forme et de la garder, de transformer son stress en énergie positive. Vous militez pour la « zen attitude » ? Osez le kung fu wushu ! Osez le Kung Fu Poitou !
Kung Fu Poitou - Place Paul-Dezanneau à Sèvres-Anxaumont - Tél. 06 81 60 41 43 - Infos sur kungfupoitou.fr.
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Ward Hamoush. 22 ans. Réfugié syrien en France depuis 2016. En attente de la nationalité française. Ancien étudiant poitevin en musicologie. Donne des cours en Vendée. A raconté son parcours d’exil sur la scène du dernier TEDx Poitiers, l’autre samedi. Signe particulier : modèle d’intégration.
