Objectif survie !

Un musée, une cabane flottante, une maison troglodytique... La Vienne regorge de lieux atypiques. Pour ce 7e épisode de la série Nuits insolites, la rédaction vous emmène dans le Sud-Vienne, au cœur de la forêt pour un stage de survie.

Charlotte Cresson

Le7.info

Lieu de rendez-vous : le relais équestre de Villenon, à Anché. Accessoires indispensables : un sac de couchage, un couteau, une lampe frontale et une bâche étanche. Les téléphones avec carte SIM et la nourriture sont, eux, vivement déconseillés. Le but est de déconnecter du quotidien et de profiter de l’expérience au maximum. L’expérience en question ? Un stage de survie au cœur de la forêt. Construire un abri, chercher de quoi se nourrir, rendre l’eau potable ou encore faire du feu sont au programme de cette nuit insolite. La tâche est ardue mais je suis bien entourée. Sept amateurs de survie sont à mes côtés ainsi qu’un expert en la matière, Maxime Berthon, ancien aventurier de Koh-Lanta. Pendant les 3km de randonnée qui nous séparent du lieu du bivouac, nous cherchons de quoi manger. Oubliez les fast-foods et les petits plats maison ! Notre dîner sera composé de plantes comestibles comme des orties, des fleurs d’acacia et du gaillet trouvés dans la nature. Après avoir franchi deux cours d’eau, parcouru des chemins et pénétré dans la forêt, nous ne devons pas relâcher nos efforts. Il faut désormais construire notre abri pour la nuit. 


Mériter son repos

Nous nous mettons alors à la recherche de branches en forme de Y pour la structure, de longs morceaux de bois pour le toit et de mousse pour isoler. Une heure plus tard, la satisfaction est grande, nous avons un toit pour la nuit ! Mais mon ventre commence à montrer des signes d’impatience. Histoire de calmer la faim qui me tiraille, nous devons faire du feu et rendre l’eau de la rivière potable. Pour le feu, nous utilisons un archer, une paumelle pour se protéger la main, une drille en bois sec et une planchette. Le geste est physique. Impossible pour moi de produire la moindre braise. C’est un membre du groupe qui allume le feu tant attendu. Après avoir filtré avec un linge et fait bouillir l’eau de la rivière stockée dans des sacs plastique pour la rendre potable, nous préparons notre dîner… un bouillon d’orties. Puis, sous le ciel le plus étoilé que je n’ai jamais vu, je décide d’aller me coucher. Enfin.


Une nuit rocambolesque

Un réveil, puis un deuxième… Le confort spartiate, le froid et le feu à surveiller me maintiennent éveillée une grande partie de la nuit. J’en profite alors pour écouter les bruits qui m’entourent. La multitude d’oiseaux qui a élu domicile dans la forêt, l’odeur de la terre et des arbres, le ruissèlement du cours d’eau en contrebas ou encore le crépitement du feu durement obtenu m’offrent un dépaysement total. Bilan : cette nuit est la moins reposante de cette série. Mais j’ai su dépasser mes limites et appris comment survivre. Cela valait bien une petite insomnie, non ? 


Stages d’initiation à la survie : coachsurvie.com
 email : maxime@coachsurvie.com. Tél. 06 38 93 64 50 ou Nadia au 06 23 99 21 45.

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