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Dix-huit nouveaux pylônes mutualisés par les opérateurs ont été déployés depuis l’été dernier dans la Vienne. Une avancée qui est cependant encore loin de couvrir tous les besoins. De nouveaux chantiers sont prévus en 2024 et 2025.
En 2018, l’Etat, les collectivités locales et les quatre opérateurs privés (Orange, SFR, Bouygues, Free) ont signé ce qu’on appelle un « New deal mobile », autrement dit un plan de déploiement de pylônes 4G fixe pour accélérer la couverture mobile dans les zones rurales. « Les opérateurs s’engagent à construire et financer ces sites entièrement à leur charge », précise la préfecture de la Vienne. Le Département et les communautés de communes ont longtemps poussé pour que le processus s’accélère. Et les élus locaux ont été entendus ! « Les choses vont dans le bon sens », se réjouit Séverine Saint-Pé, vice-présidente du Conseil départemental en charge du Numérique.
L’Etat indique en effet que dix-huit nouveaux pylônes ont été activés depuis cet été(*), à Aulnay, Guesnes, Saint-Genest-d’Ambière, Boivre-la-Vallée, Genouillé ou Moncontour. Le maire de la commune du Nord-Vienne affiche sa satisfaction de voir une troisième antenne s’ériger à Saint-Chartes, à 7km du bourg. « Cela concerne une centaine d’habitants qui étaient vraiment en zone blanche », prolonge Edouard Renaud. Lequel met toutefois en garde contre tout excès d’euphorie. Car l’implantation d’un pylône près de la base nautique de Moncontour n’a pas permis d’améliorer la réception dans le centre du village.
« Des trous dans la raquette »
L’euphorie ne risque pas d’envahir certains territoires les plus isolés. A l’occasion de la visite récente du ministre délégué en charge du Numérique Jean-Noël Barrot, à Leigné-les-Bois, Séverine Saint-Pé en a profité pour faire passer quelques messages. « Nous avons calculé que 26% des habitants du territoire se situaient à 3km ou plus d’un pylône. C’est à la fois peu et beaucoup en fonction de la topographie, de la présence d’arbres... Il y a 41 bourgs concernés dans ces 26%. Cela signifie que les clients d’opérateurs peuvent capter mais plus ou moins bien. Dans l’idéal, il faudrait une cinquantaine de pylônes » Trente-six sont déjà sur les rails, sachant que des opérateurs devancent parfois l’appel, comme à Cissé ou un mât de réception va être érigé. « Les opérateurs ont bien conscience des trous dans la raquette », reconnaît l’élue.
Le déploiement de la fibre devant s’achever en 2025 voire 2026, la question reste donc accrue concernant la couverture mobile. « Avant, les gens nous demandaient s’il y avait des écoles, des associations dans nos communes. Aujourd’hui, ils nous interrogent sur le réseau. Leurs besoins vont plus vite », témoigne la maire de Neuville. Reste que l’implantation de tels ouvrages est aussi fonction de l’acceptation des habitants. Vingt-quatre sont prévus en 2024.
(*)Trente-six sont prévus sur l’ensemble du programme 2018-2025.
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