12 juillet 1998, le jour parfait, cette soirée inoubliable qui peut être décrite avec précision par n’importe quel Français né au moment des faits. Nous, c’est entre frangins que nous avions choisi de suivre le match, confortablement installés sur le canapé. Très vite, les cris d’exultation et les sauts de joie ont envahi le salon après le premier but de Zizou à la 25e minute. Pour autant, rien n’était fait et, comme Zidane, on restait focus, c’était le Brésil de Ronaldo en face. Un but, ce n’est pas grand-chose mais après il y a eu le deuxième but et, là, tout le monde comprenait que la coupe était pour nous !
On assistait à une dinguerie qui venait clôturer une Coupe du monde magique, féerique, inespérée et presque utopique. A l’image de tout un peuple, toute une nation, nous nous sommes rendus dans le centre-ville de Niort pour célébrer et communier ensemble de manière totalement spontanée et joyeuse. L’éclatante victoire des Bleus sur le Brésil a en effet fait chavirer la France entière. Je sais qu’au même moment, du coté de la famille de ma femme, l’occasion était choisie pour déguster une coupe de champagne, l’extase…
Le public, de toutes les générations, de toutes les couleurs, s’est épris des noms des joueurs, de leurs visages et de leurs gestes. On embrassait le crâne de Fabien Barthez comme le faisait Laurent Blanc, on croisait les bras avec le doigt sur la bouche comme le faisait Lilian Thuram et on admirait les caresses du ballon que nous offrait Zinedine Zidane ! Derrière l’équipe, le père de la Nation, Aimé Jacquet, qui a su rassembler tout un pays sur des valeurs simples : professionnalisme, honnêteté et patience. Raillé en raison de son style et de sa communication mal maîtrisée, il rabâche ses certitudes, gagne sans changer sa méthode et emporte peu à peu l’attachement du public. Oui, on a eu la chance de connaître ça ! On chantait à tue-tête I Will Survive de Gloria Gaynor. C’était il y a plus de vingt ans mais pour moi, c’était hier ! « Allez les Bleus ! Allez la France ! », criait-on partout dans le pays, tous derrière un même drapeau bleu-blanc-rouge ! Oui, on a touché au bonheur absolu ce jour-là. J’aime bien me remémorer ces joies et ces frissons qui nous ont tous habités au même moment. Cette équipe de France a inspiré toute une génération et a invité les gens à être ensemble et se dire qu’on pouvait gagner ensemble. Quelle leçon, quel enseignement ! Et vous, où étiez vous au soir du 12 juillet 1998 ?
CV express
Connu pour ma passion de la course à pied, je suis toujours partant pour un footing ou une course dans la Vienne sous les couleurs de mon club le CA Pictave. Amoureux de la douceur de vivre poitevine, je me régale du quotidien que la vie m’offre, que ce soit chez moi près de ma femme et mes enfants, au Cned en tant que chef de projet informatique ou bien sur les courses en tant de chronométreur RunChrono !
J’aime : ma famille, mes amis, la vie, la bienveillance, le sport, la santé pour tous, l’école publique et l’idée qu’à plusieurs on va plus loin.
J’aime pas : la guerre, l’inflation, le fatalisme, les procès d’intention et la manipulation de masse.