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Le menu de Sébastien Boireau
Chef du restaurant gastronomique Papilles, à Poitiers, Sébastien Boireau vous propose un repas de fête réussi pour tous les porte-monnaie.
Comment se profile la rentrée scolaire 2023-2024 ?
Damien Dubreuil : « Très bien ! On a une idée de nos projets, de leur mise en œuvre, nous serons en effectif maximum. Cela représente entre 600 et 610 élèves pré-bac et une trentaine en BTS. C’est notre maximum. Du côté des enseignants, ils sont une soixantaine, autant que les autres personnels. »
Vous avez procédé à un changement dans le recrutement des élèves pour introduire plus de mixité. Le pari est-il réussi ?
Cyril Naudin : « Nous avons abordé le sujet de front en donnant priorité aux élèves boursiers et du dispositif
« LP2i pourquoi pas moi ? », qui concernent les établissements de REP dans la Vienne. La moyenne nationale du taux de boursiers est autour de 20% en 2de, nous devrions nous en approcher dès cette année. »
Cette « discrimination positive » avait suscité des réactions diverses et variées...
Damien Dubreuil : « Plutôt variées, oui ! En fait, lors de notre première commission de recrutement ici, nous nous sommes aperçus que passés 120-130 élèves, ils avaient tous les mêmes résultats. Sur les dossiers, tout le monde avait la mention excellent. En clair, notre système n’était pas assez discriminant. Les élèves qui n’étaient pas pris considéraient qu’ils n’avaient pas les qualités, a contrario certains considéraient qu’ils étaient presque des élus. La représentation des catégories socio-professionnelles favorisées était extrêmement élevée. Comme nous sommes un établissement public, nous devions corriger cela. Notre projet vise à développer les compétences psychosociales, le partage, l’engagement, la créativité, la gestion des émotions... »
Cyril Naudin : « Il n’y a pas d’innovation à recruter des élèves qui correspondent parfaitement au profil de l’établissement. Et il ne peut pas y avoir de caractère pilote à la démarche puisqu’elle ne peut pas être reproduite ailleurs. »
Combien d’élèves ont candidaté pour entrer en seconde ?
Damien Dubreuil : « Plus de 500 candidatures, soit une centaine de plus que l’année dernière. Beaucoup d’élèves ont senti que c’était plus possible d’entrer au LP2i. »
Vous parliez d’innovation. Quelles sont les nouveautés pédagogiques qui vont se mettre en place ?
Damien Dubreuil : « ll n’y aura pas beaucoup de différences sur le fond, mais quelques nouveautés dans la mise en œuvre. Nous allons prendre davantage en compte les questions de méta-cognition, de santé physique, mentale avec des parcours construits au-delà des disciplines. Les Actions complémentaires de formation (ACF) se dérouleront plus en termes d’enquêtes. Tout cela sera coloré par les trois labels obtenus cette année autour du développement durable, à un niveau expert. C’est une reconnaissance du travail effectué ici... »
Cyril Naudin : « Nous avons aussi obtenu une labellisation autour de l’égalité filles-garçons et un autre label Edusanté, qui traduit notre travail sur le bien-être au sens large dans l’établissement. »
Que vous inspire le report des épreuves de spécialités de mars à juin ?
Cyril Naudin : « Il reste quelques points à affiner mais, globalement, on va reconquérir les mois d’avril, de mai et de juin pour les élèves de terminale. On est allé jusqu’à 15 à 20% de taux d’absentéisme sur certaines classes. Après, nous attendrons les modalités pour affiner le calendrier. »
Damien Dubreuil : « Nous ne savons pas en revanche comment va se passer Parcoursup puisque les épreuves de spécialités n’entreront plus en ligne de compte. C’est un enjeu important. »
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