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Mise en place du Pacte enseignant, interdiction de l’abaya, renforcement de la lutte contre le harcèlement... La rentrée scolaire 2023-2024 s’annonce riche en nouveautés dans l’académie de Poitiers comme ailleurs.
Quelque 284 950 jeunes ont repris le chemin de l’école, du lycée et de l’université dans l’académie. Démographie oblige, la baisse des effectifs est de 2 300 élèves rien que dans le premier degré, ce qui rend le rectorat relativement optimiste sur le front des effectifs... d’enseignants. « La rentrée est sereine, il n’y a pas vraiment de tension », assure Jean-Jacques Vial, secrétaire général d’académie. Un discours martelé par la rectrice Bénédicte Robert, qui se félicite en plus de la revalorisation des rémunérations « comprise entre 125€ et 250€ net », selon les profils des personnels et leur acceptation ou non d’embrasser des missions supplémentaires dans le cadre du fameux Pacte enseignant. Là-dessus, la rectrice n’est pas plus avancée que son nouveau ministre Gabriel Attal. « C’est un peu tôt... » Des missions, obligatoires celles-là, les professeurs des écoles en auront de nouvelles à assumer. A commencer par l’instauration d’une nouvelle évaluation en CM1 dont les résultats seront « partagés avec les parents ». Leurs collègues du collège (4e) seront aussi concernés. Parce que « nous creusons le sillon d’une école qui instruit, protège et émancipe », 2023-2024 verra se mettre en place le dispositif Devoirs faits pour tous et, pour les 6es, une heure sanctuarisée dans l’emploi du temps pour renforcer les compétences en maths et en français. Près de 17% des élèves de l’académie quittant l’école primaire échouent au test de fluence.
Harcèlement : jusqu’à la radiation
L’autre annonce forte de la rentrée concerne le harcèlement scolaire. Après le déploiement du programme pHAre depuis deux ans -il l’est désormais dans les lycées-, l’institution monte d’un cran en termes de répression. Un élève harceleur pourrait se voir exclure de l’école ou du collège un à cinq jours, sur décision du chef d’établissement. « S’il persiste, en lien avec le directeur académique et le maire, il pourra être décidé de sa radiation de l’établissement (et de sa scolarisation ailleurs, ndlr) », insiste Nicolas Mazurier, chef de cabinet de la rectrice d’académie. Echelle de sanction identique dans le cas d’un cyberharcèlement, « même si l’élève harcelé n’est pas dans l’établissement ». L’année dernière, quelque 200 signalements sont remontés.
Quant à l’abaya, Bénédicte Robert rappelle d’abord que « peu de situations » conflictuelles ont eu lieu dans les quatre départements de l’ex-Poitou-Charentes. Et qu’au-delà, « tout le monde a compris de quoi on parle » s’agissant des vêtements attentatoires au principe de laïcité. L’Education nationale se donne jusqu’à 2026 pour former tous ses personnels sur le sujet.
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jeudi 21 novembre