mardi 24 décembre
La rédaction lance cette saison une nouvelle série sur les Jeux olympiques de Paris 2024. Au-delà des athlètes du département qui seront dans la capitale l’été prochain, la Vienne veut sa part du gâteau. Premier épisode au Creps de Poitiers.
Un jour de semaine ordinaire au Creps de Poitiers. La quiétude apparente de l’immense complexe sportif de Vouneuil-sous-Biard tranche avec l’ébullition qui règne à l’intérieur du château. A trois cent vingt-cinq jours du plus grand événement mondial de l’ère moderne en France, Bénédicte Normand et ses équipes -87 personnels- se projettent évidemment vers les Jeux olympiques de Paris 2024. Avec une priorité affichée : mettre les athlètes « maison » dans les meilleures conditions pour performer. « Avec l’aide de l’Agence nationale du sport, on a par exemple acheté les starting-blocks qui seront utilisés aux Jeux pour le pôle France athlétisme. Nous faisons la même chose avec les tables pour le pôle France de tennis de table adapté », indique la directrice générale du Creps de Poitiers. A Just Kwaou-Mathey (1/2 finaliste des Mondiaux 2023 sur 110m haies), Jeff Erius (spécialiste du 100m) et autre Lucas Créange (pongiste médaillé de bronze à Tokyo) de se transcender.
La Chine en pôle
Avec ses installations rénovées, son centre de santé ultra-performant et sa Maison de la performance partagée avec son homologue de Bordeaux, le Creps de Poitiers se positionne comme une vraie terre d’accueil de délégations, tricolores bien entendu -le relais féminin du 4x100m, les basketteurs U16 et U19 français-, mais aussi étrangères. Cet été, la réception de la pléthorique délégation chinoise de basket 3x3 (29 personnes) a forcément été un signal très positif. « En partant, leurs représentants nous ont dit qu’ils reviendraient l’année prochaine », admet Bénédicte Normand. Et même avant puisque la Chine a envoyé ses U23 cette semaine dans la Vienne. Pour Renaud Francomme, président du Creps, c’est le fruit d’une « très belle collaboration entre les acteurs du territoire. La capacité à travailler ensemble est la plus belle des victoires ».
A mi-chemin entre Paris et Bordeaux, à deux heures de la capitale et proche « des grands aéroports nationaux et internationaux », Poitiers connaît ses atouts. Une visite du Creps à 360° tourne sur les réseaux depuis plusieurs mois, en français, anglais et espagnol. Depuis n’importe quel endroit du monde, des chefs de délégation peuvent accéder au dojo Marie-Claire Restoux, pénétrer dans le gymnase Pierre Vincent ou encore découvrir la résidence Paris (56 lits), jusque dans les salles de bain. Le tour du propriétaire prend quelques minutes. Reste à savoir quelles délégations se laisseront tenter entre mai et août 2024, sachant que l’équipement tient à l’équilibre de ses activités et veillera donc à accueillir les sportifs dans les meilleures conditions, de sécurité notamment.
« Faire vivre les Jeux »
Ces Jeux olympiques de Paris, le Creps de Poitiers les prépare depuis quatre ans, une olympiade en somme. Dès 2019, l’ancien directeur général Patrice Behague avait lancé des petits déjeuners avec les acteurs économiques et institutionnels (Grand Poitiers et le Département) pour créer un esprit d’équipe susceptible de faire la différence à l’heure du choix entre les villes. Car il ne faut pas s’y tromper, tout le monde veut une part des Jeux, un accélérateur de notoriété autant qu’une manne financière. Le Creps a perçu entre 100 000 et 150 000€ pour offrir un camp de base aux Chinoises cet été. Au-delà du prestige, « recevoir »
permet de « faire vivre les Jeux à tous ceux qui n’auront pas la chance d’être à Paris ».
Comme toutes les structures du ministère des Sports, le Creps de Boivre égrène le compteur qui nous sépare du début des Jeux, le 25 juillet 2024. Nouveau temps fort à venir fin septembre à J-300. Le 27 septembre, le site accueillera au cours d’une soirée les collectivités partenaires et employeurs du territoire. « Avec cette question : que peut-on faire ensemble autour du sport ? », prolonge Bénédicte Normand, directrice générale du Creps. Une cinquantaine de personnes sont attendues. Le lendemain, jeudi 28 septembre, ce sont les élèves d’établissements labellisés Génération 2024 qui se déplaceront à Vouneuil-sous-Biard. Enfin, une journée grand public aura lieu samedi 30 septembre. Les visiteurs d’un jour pourront découvrir et s’essayer à huit disciplines paralympiques, et même défier Lucas Créange, le pongiste « star » du pôle France de tennis de table adapté. « Ce sera l’occasion de faire découvrir nos installations, cela participera de l’héritage des Jeux. On l’envisage comme une fête du sport qui peut permettre de déclencher des vocations. »
Plus d’infos sur crepspoitiers.fr.
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