L’heure de la retraite a sonné pour le Dr Jones. Endeuillé et séparé, le professeur d’archéologie pense se retirer de l’enseignement vers un quotidien sans saveur ni grand frisson. C’est là qu’il retrouve Helena Shaw, filleule qu’il avait perdue de vue depuis des années. La jeune femme est venue à lui pour récupérer le cadran d’Archimède, un artefact ayant le pouvoir de révéler des fissures temporelles et que son père avait autrefois confié à Indiana Jones. Mais elle n’est pas la seule à convoiter la relique : souhaitant modifier le cours de l’Histoire, un astrophysicien nazi cherche aussi à s’en emparer, coûte que coûte…
L’ouverture de cet Indiana Jones et le cadran de la destinée réserve une surprise de taille : on y (re)découvre Harrison Ford tel qu’en 1981, comme figé dans le temps, et surtout rajeuni grâce à la magie des outils numériques. Aussi troublant que bluffant, l’effet réveille la nostalgie. Mais ce flash-back introductif ne saurait suffire à faire un bon cru. Le réalisateur James Mangold l’a bien compris en se réappropriant les ingrédients de cette série phare du cinéma d’aventure, à savoir un humour savamment dosé, un rythme enlevé et des courses poursuites trépidantes. Avec cerise, sur le gâteau, un rôle féminin assez savoureux. Certes, le récit pêche parfois par des longueurs et des petites facilités, peut-être pas excès d’application. Mais surtout, Mangold insuffle à la formule une mélancolie fort à propos sur le temps qui passe, à marche forcée. Inutile de faire comme si Harrison Ford avait encore 38 ans -quand bien même la technologie le permet-, Indy a vieilli et il a d’autres choses à raconter (sur le deuil, le sens de la vie) qu’une quête inextinguible de trésors et de découvertes. Une nouvelle facette du héros, touchante, qui résonnera auprès de tous ceux ayant grandi avec lui. Chapeau !
Aventure de James Mangold, avec Harrison Ford, Phoebe Waller-Bridge, Mads Mikkelsen (2h34)
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