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Fatiah Toudani est arrivée en France fin 2017. Elle a quitté son Maroc natal pour se former à la boulangerie et à la pâtisserie. En apprentissage à la boulangerie Renaud, à Neuville, elle ne ménage pas ses efforts pour réaliser son rêve.
Il est presque midi, le service arrive à son terme. Les salariés de la boulangerie Renaud, à Neuville, s’apprêtent à terminer leur journée, débutée pour la plupart à 1h du matin. Plus rien ne traîne sur le plan de travail de Fatiah. Appliquée, la jeune femme est ici dans son élément, comme dans un rêve. « Quand j’étais petite, je regardais ma mère travailler le pain, faire des gâteaux. J’ai toujours trouvé ça intéressant, je voulais en faire mon métier. »
Fatiah a grandi à Alnif, une petite commune rurale du Maroc, située entre Ouarzazate et Errachidia. Elle a quitté son pays fin 2017, pour se former en France à la boulangerie. Elle a rejoint son père, qui est installé à Yversay depuis une quinzaine d’années. « C’était une période compliquée car je ne parlais pas un mot de français », dit-elle. Fatiah a alors appris la langue, pendant près de trois mois auprès des Ateliers de pédagogie personnalisée de Neuville, et validé un niveau A2 (élémentaire). Pour se perfectionner et être plus à l’aise à l’oral, elle s’est aussi inscrite à des cours de théâtre. « Elle est très motivée pour réussir, elle travaille beaucoup et même en dehors de l’entreprise », salue Gilles Renaud, son maître d’apprentissage.
D’autres formations en tête
Fatiah a intégré l’équipe du boulanger il y a un peu plus d’un an. Elle s’occupe de toute la partie pâtisserie : les tartes, les nappés… Elle n’en est pas encore à proposer ses créations mais réalise souvent des gâteaux marocains pour ses collègues. « J’apprends les différentes étapes de fabrication, les recettes. » Fatiah est ici en apprentissage, dans le cadre d’un CAP pâtisserie sur deux ans. Elle alterne entre quatre semaines en entreprise et quelques jours en formation, elle passera son examen au mois de juin.
Accompagnée par la Mission locale de Neuville, la Marocaine de 21 ans a déjà obtenu un CAP boulangerie en 2019, après une année d’apprentissage à la boulangerie Feuillette. « J’ai appris beaucoup de choses avec eux, ils m’ont beaucoup encouragée. » Notamment à poursuivre d’autres formations, pour s’enrichir de connaissances et s’ouvrir à d’autres opportunités. Fatiah n’entend pas en rester là. « J’ai beaucoup d’idées en tête, sourit-elle. J’ai envie de passer un CAP chocolaterie et peut-être un Brevet technique des métiers (BTM), un niveau plus élevé de formation que le CAP. » Il lui faudra aussi passer son permis de conduire, histoire d’être plus mobile. A long terme, elle se verrait bien s’installer à son compte et ainsi réaliser son rêve d’enfant. En France ou au Maroc.
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jeudi 21 novembre