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Motricité, concentration, convivialité… Le tennis de table a de multiples vertus. A Neuville-de-Poitou, une association sportive propose des séances de ping-pong pour les seniors et tente de relancer des sessions pour les malades d’Alzheimer.
D’abord les poignets, puis les coudes et les épaules. A Neuville-de-Poitou, chaque séance de ping-pong débute par un échauffement des muscles et des articulations des membres supérieurs. Ensuite, les premiers échanges de balles sont adaptés à l’état de santé de chacun. Incontournable lorsque les joueurs ont 85 ans de moyenne d’âge… Depuis deux ans, la section tennis de table du Foyer des jeunes d’éducation populaire et sportive (FJEPS) de Neuville propose des créneaux spécifiques pour les seniors. Le mercredi matin, viennent uniquement les bénéficiaires d’une prescription médicale, dans le cadre du programme de sport sur ordonnance. Et depuis mai et la réouverture des maisons de retraite sur l’extérieur, Laurent Moalic se déplace de nouveau à l’Ehpad Les Jardins de Charlotte pour jouer avec les résidents. Ici, la performance n’est pas la priorité. « La plupart d’entre eux restent assis. Ils réapprennent à se passer la balle à la main, ils peuvent aussi la faire rouler, certains ne font qu’observer, explique l’éducateur sportif. L’idée c’est de rompre l’isolement en les faisant sortir de leur chambre. Je travaille aussi beaucoup sur l’estime de soi. Quand je les vois avec le sourire à la fin de la séance, ça me fait plaisir. »
France Alzheimer mise sur le ping-pong
La convivialité n’est pas le seul atout de cette discipline. « Plusieurs études ont démontré que le tennis de table était le sport qui stimulait le plus le système cognitif, notamment la zone de l’hippocampe », assure le site Ping4Alzheimer.com, vitrine d’une collaboration ancienne entre le club de tennis de table de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) et France Alzheimer. L’association entretient un partenariat avec la Fédération française de tennis de table pour développer des créneaux dédiés aux seniors atteints de cette maladie. A Neuville, le FJEPS attend ses premiers adhérents. Une chose est sûre, « le ping-pong permet de travailler sur la motricité, l’équilibre, la coordination de ses gestes et sur la vision », souligne Eric Lakomy, trésorier de la FJEPS. Il est désormais reconnu que la pratique d’une activité sportive réduit les risques de développer une maladie dégénérative de type Alzheimer ou Parkinson. Sans oublier les bienfaits sur le plan cardio-vasculaire !
Aux Jardins de Charlotte, Laurent Moalic rêve d’organiser un tournoi entre soignants et résidents… En attendant, le coach partage sa passion avec eux et se remémore de belles rencontres : « Une fois, un papy de 97 ou 98 ans qui avait la patate m’a dit qu’il n’avait pas joué au ping-pong depuis… 1936 ! »
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