La domotique joue la sécurité

La sécurité est paradoxalement le cheval de Troie de la domotique chez les particuliers. Elle est souvent le premier contact avec les objets connectés de la maison. Et le marché est d’autant plus dynamique à l’approche des vacances d’été.

Claire Brugier

Le7.info

Les objets connectés s’invitent de plus en plus dans les maisons -et dans les jardins- mais la première raison pour laquelle les Français font entrer la domotique chez eux reste la sécurité (62%). De toute évidence, la crise sanitaire n’a pas entamé la dynamique du marché, plutôt concurrentiel. Elle aurait même eu l’effet inverse., « Depuis un an, on ne chôme pas, confie Yannick Méthivier, gérant d’ODPP Laurentin, à Chasseneuil-du-Poitou. Ce que l’on installe au quotidien, ce sont les alarmes anti-intrusion et de la vidéosurveillance. On a aussi enregistré coup sur coup plusieurs demandes de coffres-forts. Peut-être à cause des vagues de cambriolages qui se sont produites récemment... » L’installateur de matériel de surveillance a fait sa spécialité des « alarmes sans fil, donc autonomes par rapport au secteur ou au téléphone ». En d’autres termes « des systèmes indépendants de tous les réseaux, qui ne peuvent donc pas être piratés. Ils sont aussi certifiés par les assurances, et sans abonnement, glisse le professionnel. Nous en installons entre quinze et vingt par mois. Avec le confinement, les gens ont pris le temps d’être chez eux, d’aménager leur maison. Il en va des systèmes de sécurité comme des fenêtres, des vérandas ou des cuisines. » 
Face à la demande croissante, les délais s’étirent. De quinze jours d’ordinaire, ils sont passés à « trois semaines-un mois ». Le recrutement d’un technicien supplémentaire serait le bienvenu, il est en cours depuis… six mois.

Baisse des prix

La hausse de la demande est sans doute aussi à corréler avec les tarifs. Ils se sont largement démocratisés. « Les clients s’intéressent beaucoup aux caméras, paramétrées avec la box Internet et connectées au smartphone. Or, les prix ont beaucoup chuté.  Pour 30€, on peut avoir une caméra intérieure », remarque Yoann Gaudin, conseiller clientèle chez Leroy-Merlin, à Chasseneuil-sur-Poitou. Non seulement le coût est abordable, mais le maniement est simple. « Dès que la caméra détecte quelque chose d’inhabituel, l’appli envoie un SMS au propriétaire. De son smartphone, il peut activer ou désactiver l’alarme. Certaines caméras sont même dotées d’une carte SD, qui permet d’enregistrer l’image, et d’un micro, qui permet de parler, à un animal par exemple. » Ou au cambrioleur ? La période des vacances estivales, malheureusement toujours émaillée d’effractions, plaide en faveur des systèmes de sécurité. Des packs permettent d’amorcer un équipement plus complet de la maison et de « mettre en place des scenarii, avance Yoann Gaudin. Par exemple, on peut décider que quand l’alarme se déclenche, les volets se ferment et les lumières s’allument. » Les intrus pourraient être surpris...

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