Dans la Vienne, les voitures-radars privées circulent déjà

Les voitures privées équipées de radar circulent depuis ce printemps sur les routes de la Vienne. Leurs conducteurs procèdent actuellement à du repérage sur les axes les plus accidentogènes, mais les véhicules ne flashent pas encore.

Steve Henot

Le7.info

Sans les remarquer, peut-être les avez-vous déjà croisées. Les fameuses voitures-radars conduites par des sociétés privées circulent depuis ce printemps dans la Vienne. Elles sont actuellement au nombre de trois dans le département, mais ne flashent pas encore. Les verbalisations ne débuteront qu’à l’automne, une fois que les agents privés de la société GSR -qui a remporté en fin d’année dernière l’appel d’offres en Nouvelle-Aquitaine- auront repéré les parcours qu’ils auront à effectuer au quotidien. C’est la Délégation de la Sécurité routière (DSR), sous l’autorité de la préfecture, qui a établi ces itinéraires « en s’appuyant sur les études d’accidentologie ».


Pas d’excès de zèle à prévoir

Jusque-là conduites par les policiers et les gendarmes, ces voitures ont été ouvertes aux chauffeurs privés en 2018 pour permettre aux forces de l’ordre de libérer du temps pour d’autres missions. Difficiles à distinguer dans le flot du trafic routier, ces berlines pouvant rouler jusqu’à six heures par jour verbaliseront les excès de vitesse à l’aide d’un radar embarqué de nouvelle génération, sans flash apparent. Leur conducteur lui-même ne peut savoir s’il a flashé ou non un automobiliste, aucun signal ou compteur sur son tableau de bord ne lui permettant d’avoir cette information. Les données enregistrées par le radar atterrissent directement au Centre national du traitement des infractions, à Rennes.


Doit-on craindre un futur excès de zèle ? Sur son site, le ministère de l’Intérieur précise que « les sociétés privées désignées pour la conduite des voitures-radars ne sont en aucune manière rémunérées en fonction du nombre de flashs effectués pendant le temps de la conduite ». En réalité, la rémunération des sociétés privées telles que GSR ne s’effectue qu’au nombre de kilomètres de contrôle parcourus. Un nombre précis est déterminé chaque année et si le prestataire en fait moins, il sera moins payé. « Si le prestataire en effectue plus, non seulement il ne verra pas sa rémunération augmenter, mais il devra payer une lourde 
pénalité », ajoute le ministère de l’Intérieur. Le salaire des conducteurs, lui, est fixe.


En Nouvelle-Aquitaine, le marché remporté par GSR porte sur une durée de quatre ans et un montant de plus de 16,5M€ HT. D’autres territoires seront, eux aussi, bientôt pourvus en voitures-radars. On en compte actuellement 83 sur toute la France, 45 rien que dans la Région. D’ici la fin de l’année, il devrait y en avoir 226 en activité, avec un objectif de 450 en 2023.

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