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L’actualité est riche en ce moment dans le secteur des services à la personne. Le 8 avril dernier, la Cour de cassation a gravé dans le marbre un arrêt selon lequel un particulier, comme tout employeur, est tenu à « une obligation légale de sécurité et de protection de la santé envers son employé de maison susceptible d’engager sa responsabilité au titre de la faute inexcusable ». Quelques semaines plus tôt, le Conseil constitutionnel avait officiellement autorisé les particuliers employeurs à verser des « libéralités » à leur aide à domicile, autrement dit les gratifier au-delà de la rémunération prévue. Jusque-là, le législateur voulait assurer la protection de personnes dites vulnérables. Désormais, c’est à la famille de prouver l’éventuel abus. Ces dispositions n’ont l’air de rien, mais elles ont le mérite de desserrer un peu les contraintes du métier d’aide à domicile. Et ce n’est pas une mince affaire car l’attractivité de ce secteur est totalement en berne.
Le problème ne date pas d’hier mais les conséquences sanitaires de la Covid-19 n’ont rien arrangé. « Les structures que nous connaissons ne reçoivent même plus de CV depuis novembre, note David Hamelin, directeur du Centre, plateforme de ressources pour les services à la personne à Poitiers. Les salariés partent plus qu’ils ne rentrent. La plupart des gérants passent leurs journées à enregistrer de nouvelles demandes et à chercher en vain des gens à mettre en face. » Malgré ce contexte, de nouvelles enseignes ont vu le jour ces derniers mois à Poitiers. C’est l’autre paradoxe de ce secteur. Le Centre dénombre au moins trois nouveaux venus. Parmi eux, Mamie Citron (12 salariés) a ouvert en septembre un local porte de Paris. Ses activités ? Le ménage et le repassage chez les particuliers, le nettoyage de bureaux pour les professionnels. Madeline Lahaie rencontre les mêmes difficultés que les autres à trouver des profils « sérieux, ponctuels, motivés mobiles ». Ce qui ne l’a pas empêchée de sauter le pas. « C’était pour moi l’opportunité de créer une activité en adéquation avec mes valeurs, en utilisant des produits naturels, en proposant une rémunération juste et des plannings adaptés aux contraintes des salariés. » L’avenir dira si son choix est le bon.
Les salaires et les conditions de travail particulièrement usantes participent au manque d’attractivité de ces métiers. Une revalorisation de 13 à 15% est annoncée pour le 1er octobre, mais elle ne concernera que les salariés d’associations, pas ceux des entreprises, et encore moins la majorité d’entre eux, les 1,6 million d’indépendants payés en Cesu (6 000 dans la Vienne). Difficile d’estimer précisément le nombre d’emplois à pourvoir localement. A l’échelle nationale, l’Etat avance le chiffre de 350 000 postes dans les métiers du grand âge à l’horizon 2025. C’est pourquoi il sonne la mobilisation générale avec campagne de communication intensive et formations courtes pour les demandeurs d’emploi. Le moment est venu d’inverser la tendance.
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Ludivine Gonthier. 27 ans. Peint sa vie au gré de ses joies et de ses peines, guidée par son seul instinct. A élu domicile au bord du Clain, dans un atelier troglodyte loin des tumultes de la vie parisienne. Signe particulier : ne passe pas une journée sans peindre.