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La saison a démarré très tôt cette année au magasin Truffaut de Migné-Auxances. « Depuis février, on ne sort pas la tête de l’eau, assure le responsable Olivier Pasgrimault. Les salons de jardin et les barbecues sont partis plus vite que d’habitude. Les clients ont sûrement anticipé le nouveau confinement. » Ils ont eu le nez fin ! Depuis un an, la crise de la Covid-19 amène les Poitevins à se recentrer sur leur foyer. Les heureux propriétaires (et locataires) d’une maison avec jardin prennent le temps de l’embellir. Et l’euphorie ne s’arrête pas. Chez Truffault (26 salariés), l’activité a progressé de 30% en 2020, selon le gérant, malgré un mois de fermeture totale puis des jauges limitées au printemps, moment clé pour la vente de végétaux. Même constat chez Jardiland (45 salariés), où la directrice Laurence Coussot a vu émerger une « prise de conscience environnementale et une envie de produire soi-même ». L’idée d’entretenir un potager, voire d’avoir des poules séduit de plus en plus de gens.
La Fédération des jardineries et animaleries de France confirme un boom de l’activité au second semestre 2020 (+18,9%). A tel point que les producteurs de végétaux, de fruitiers en particulier, ont du mal à suivre la cadence. Cette croissance du marché s’est traduite par des recrutements dans les jardineries. Mais en CDD pour l’instant, en attendant de voir comment la situation évolue. C’est le revers de la médaille, personne ne sait encore si les Poitevins continueront à jardiner quand ils auront l’opportunité d’aller au cinéma, au restaurant, de voir un spectacle ou de s’amuser dans un parc. Certains se seront découvert la main verte, à coup sûr, mais combien ? Quoi qu’il en soit, l’enjeu est de les fidéliser. En attendant, tout ce qui est pris n’est plus à prendre.
Les paysagistes profitent également à fond de l’engouement pour le jardin. « Les demandes progressent pour les créations de massifs, terrasses, allées, cours intérieures, souligne Barbara Gandrillon. Nous réalisons aussi beaucoup d’aménagements extérieurs autour de nouvelles piscines. » Ce n’est pas un mystère, les piscinistes sont aussi les grands gagnants de cette période (Le 7 n°513). Mais comme eux, les paysagistes peinent à recruter de la main-d’œuvre qualifiée. De son côté, la gérante de Gandrillon paysage (2 associés, 5 salariés) se félicite chaque jour de la forte visibilité que lui offre son nouvel emplacement, à Jaunay-Marigny.
Crédit photo : Gandrillon paysage
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Ludivine Gonthier. 27 ans. Peint sa vie au gré de ses joies et de ses peines, guidée par son seul instinct. A élu domicile au bord du Clain, dans un atelier troglodyte loin des tumultes de la vie parisienne. Signe particulier : ne passe pas une journée sans peindre.