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Sandra Doray-Dufaud n’en est qu’aux prémices du projet. Mais l’expérience se révèle déjà riche, pour elle comme pour ses interlocuteurs, jusqu’à présent des retraités adhérents de la Maison de la Gibauderie, à Poitiers. Patrick Rallet, en tant que membre du conseil d’administration, peut en témoigner : la thématique du bien-vieillir était dans les cartons de la structure depuis plusieurs années. Elle s’est éveillée durant le premier confinement, pendant lequel les salariés et bénévoles se sont rapprochés des adhérents isolés. Elle aurait dû prendre la forme, pendant la période de Noël, d’une première Semaine du bien-vieillir, annulée pour cause de Covid. Elle sera au cœur, mardi, mercredi et jeudi, d’une nouvelle Semaine du bien-vieillir. Au programme, des jeux de chiffres et de lettres, de la sophrologie, des exercices de mémoire et même un atelier code de la route.
« Nous ne voulons pas faire que de l’animation, précise Sandra Doray-Dufaud. Nous voulons être complémentaires des associations hébergées en emmenant une réflexion et une culture commune sur le bien-vieillir. C’est une problématique sociétale qui correspond à la spécificité du quartier, dans lequel résident beaucoup de retraités. » Ce premier rendez-vous n’est en effet que l’amorce d’une initiative plus vaste, « Bien vieillir à la Gibauderie », impulsée depuis le 25 janvier par une commission dédiée. « Trois axes ont été définis, explique Patrick Rallet : l’aide aux personnes âgées fragiles, des ateliers participatifs pour créer du lien et la création d’un réseau d’entraide. » Avec comme philosophie que l’« on peut être bénévole un jour et bénéficiaire un autre jour », complète Sandra Doray-Dufaud. Une fiche va être distribuée dans le quartier courant février afin que chacun puisse s’inscrire et exprimer ses besoins ou ce qu’il peut offrir.
La Maison de la Gibauderie a également décidé d’engager un processus de Développement pour agir spécial seniors. Le concept de DPA ou « empowerment » essaime beaucoup dans les centres sociaux et prend des formes diverses selon les typologies de population des quartiers. Première étape à La Gibauderie : un entretien individuel. Logement, autonomie, santé, amour… « L’objectif est d’identifier, au fil des conversations, des situations problématiques communes à plusieurs personnes, puis de les inviter à se rassembler pour qu’elles puissent travailler collectivement autour de solutions à leur problème. » Sandra Doray-Dufaud table sur une cinquantaine d’entretiens annuels. « C’est un processus long, avec des objectifs intermédiaires comme le lien social, la prise de conscience personnelle et citoyenne… »
Les 9, 10 et 11 février, ateliers gratuits dans l’espace de réception de la salle Lawson-Body, sur réservation au 05 49 47 83 57 ou à la Maison de la Gibauderie. Programme sur maison-gibauderie.fr.
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Ludivine Gonthier. 27 ans. Peint sa vie au gré de ses joies et de ses peines, guidée par son seul instinct. A élu domicile au bord du Clain, dans un atelier troglodyte loin des tumultes de la vie parisienne. Signe particulier : ne passe pas une journée sans peindre.