
Aujourd'hui
Voyage, voyage...
Avec On ira, Enya Baroux signe un premier film sensible en forme de road movie familial. Ici l’apparente légèreté n’a d’égale que la gravité du propos : le suicide assisté.
Tous les lundis et mardis matin, elle donne rendez-vous (ou pas) avenue de Nantes, à Poitiers. Depuis plusieurs années, Florence Lepage reçoit les particuliers dans un « coin » aménagé du Troc, avec vue imprenable sur de vieux meubles marrons dont les propriétaires se sont lassés et laissent en dépôt-vente. Ces armoires normandes, buffets basques et autres commodes style Louis XVI ont pourtant tout l’avenir devant eux ! « Souvent, ils ont une valeur sentimentale, admet la professionnelle du relooking. Il faut simplement trouver ensemble l’idée qui va prolonger leur vie dans une maison qui a changé. »
D’abord spécialiste du home staging, à partir de 2009, l’ancienne chargée de mission dans le milieu agricole a progressivement bifurqué vers la customisation de meubles de tous styles et toutes les époques. Elle distille ses (bons) conseils, réalise des prestations et « transmet » son savoir au travers d’ateliers d’une après-midi, où chacun met la main à la pâte. « C’est vraiment un exercice que j’apprécie. Les participants, souvent d’ailleurs des mères avec leurs filles, sont fières d’apprendre à faire des effets bois sur planche, des pochoirs... » La dirigeante de l’atelier Addobbo bosse à la carte, et pas uniquement avec du bois. Les lampes et autres objets déco n’ont plus de secret pour elle.
Parce que relooking rime aujourd’hui avec respect de la planète, Florence Lepage travaille quasi-exclusivement avec Camaëlle. La marque de peinture charentaise a été créée par trois femmes dont la professionnelle « partage les valeurs ». Produits biosourcés, pots recyclables, étiquettes labellisées Imprim’vert... L’entreprise basée à Soyaux s’efforce d’être cohérente sur toute la ligne. « On peut repeindre une chambre d’enfant la journée et dormir le soir dedans », appuie la distributrice. Qui, à la dimension environnementale, ajoute un élément financier. En clair, elle ne pousse pas à la consommation. « L’idée, dans le home staging notamment, n’est pas de faire du cache-misère. On peut arriver à des réalisations très sympas avec un budget limité, j’en suis persuadée. »
Pinterest, Instagram, Youtube, les émissions de Stéphane Plaza... Les réseaux sociaux et la télé regorgent de tutos hyper alléchants dans le domaine. N’empêche que de l’idée au projet, il y a un pas que beaucoup n’osent pas encore franchir. Et pourtant, à en croire la Poitevine, « il n’y a pas trente-six produits à utiliser. Un produit d’accroche, une sous-couche, une peinture et un vernis protecteur, et vous pouvez démarrer ! » Chiche ?
Plus d’infos sur www.homestaging86.com
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