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La 13e Nuit des musées se déroule, ce samedi, dans toute l’Europe. À Poitiers, Sainte-Croix ouvre ses portes à tous les publics et toutes les formes d’art, dont le théâtre avec l’intrigante pièce « Mon Bras ». D
Du théâtre dans un musée, il fallait oser, Studio Monstre l’a fait. Ou plutôt va le faire. Samedi, à l’occasion de la Nuit des musées, la compagnie poitevine jouera la première de « Mon Bras », une pièce contemporaine de l’auteur Tim Crouch. « C’est l’histoire d’un jeune garçon qui décide, un jour, de lever son bras vers le ciel pour ne plus jamais le baisser, explique Théophile Sclavis, comédien de Studio Monstre. Malgré lui, il devient une icône de l’art contemporain. » La pièce, sorte d’« Ovni théâtral », questionne justement notre rapport à l’art, mais aussi à l’autre. « Le personnage entre dans le monde adulte en affirmant et en développant sa singularité. Il construit son identité, résume le comédien. Nous avons d’ailleurs travaillé avec des classes de seconde sur la manière dont les jeunes traversent la période de l’adolescence. C’était très instructif. » µ
" Ceci est une histoire vraie"
Pendant quarante-cinq minutes, Théophile va jouer avec les codes de l’art contemporain, s’en amuser pour mieux les critiquer. « Ce n’est pas un hasard si la première de « Mon Bras » se tient dans un musée », détaille-t-il. Seul en « scène », le comédien devient lui-même un élément de la galerie du musée. Une manière de « se jouer des frontières » entre les différentes formes d’arts. « Nous aimons brouiller les pistes, déclare l’artiste. D’ailleurs, avant le début du spectacle, le public pourra lire un panneau « Ceci est une histoire vraie ». Bien sûr, c’est un clin d’œil à l’œuvre de Magritte (« Ceci n’est pas une pipe », ndlr), mais aussi une façon d’aiguiser la curiosité des visiteurs. Ne croyez pas toujours ce que vous voyez ! »
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