La renaissance du PLB

Fermé depuis un an et demi, le Palais de la bière (PLB), à Poitiers, renaît sous l’impulsion d’une jeune équipe déterminée à préserver l’âme des lieux tout en lui insufflant une nouvelle dynamique.

Pierre Bujeau

Le7.info

Mercredi 12 février. A vingt-quatre heures de l’ouverture, l’équipe d’une dizaine de salariés s’affaire aux derniers préparatifs. Cuisiniers, barmans, chacun met du cœur à l’ouvrage dans une ambiance décontractée et familiale, à l’image du Palais de la bière (PLB). Ce pilier de la vie culturelle poitevine, situé rue du Faubourg-du-Pont-Neuf a marqué bon nombre de Poitevins et d'étudiants de passage avant sa fermeture fin 2023. « Nous n’avions pas prévu de reprendre un commerce ni de gérer un établissement. C'était impossible de voir disparaître ce lieu chargé de souvenirs. Lorsque nous avons appris la fermeture définitive du Palais de la bière, ça a été l’électrochoc. », confie Matéo, l’un des repreneurs. S’il emploie la première personne du pluriel, c’est parce que ce projet n’aurait pu voir le jour sans son frère cadet Quentin et leur sœur benjamine Noémie. Tout a commencé en mai dernier lorsque Quentin est tombé par hasard sur un appel d'offres publié par un mandataire judiciaire. La nouvelle partagée, le trio n’a pas hésité longtemps avant de se lancer. Une fois les clés en poche, en juin 2024, ils entament sept mois de rénovation intensive. Cuisine, terrasse, bar… Presque tout a été remis à neuf. Mais si les infrastructures ont fait peau neuve, l’âme du PLB, elle, reste intacte. « Notre équipe est en partie composée d’anciens du PLB, c’était essentiel pour retrouver l’ambiance d’antan tout en y apportant notre touche. » En d’autres termes, la programmation a été modernisée. Stand-up, spectacles d’improvisation et expositions rythmeront la vie du bar.

Une identité à préserver

Le PLB reste fidèle à la formule qui a fait son succès : une large sélection de bières pression -quinze au total, incluant des options sans alcool et sans gluten- et des incontournables de la cuisine moderne. « Notre carte des plats est moins fournie qu'auparavant. On souhaite rester sur du classique : 
burger, tapas, planche de charcuterie », souligne l’équipe. Chaque midi, les clients peuvent choisir entre un plat à base de viande ou de poisson, avec des alternatives végétariennes, sans oublier les emblématiques frites maison. Aux fourneaux, Nathan Collas, passé par l’hôtel Plaza à Chasseneuil, s’est entouré d’une équipe de confiance avec son ancien apprenti Lucas et un ami cuisinier, Corentin. 
« Au-delà des compétences de chacun, nous recherchons des personnalités et des savoir-être en phase avec l’identité du bar », 
précise Matéo. Avec quatre-vingts à cent couverts par service, les trois cuisiniers, accompagnés de trois serveurs et quatre barmans, ne seront pas de trop pour suivre le rythme et maintenir la qualité qui a fait la réputation de ce lieu cher aux Poitevins.

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