Ekidom, déjà l'effusion

Un ancien salarié d’Ekidom a lancé une pétition adressée à la direction du bailleur social. D’après lui, les conditions de travail des salariés se sont fortement dégradées depuis la fusion entre Sipéa et Logiparc, le 1er janvier dernier.  

Florie Doublet

Le7.info

Il se définit comme un « lanceur d’alerte ». Ancien responsable du pôle « Qualité et Responsabilité sociale des entreprises » du bailleur social Ekidom, Damien Mazeau a créé, vendredi dernier, une pétition sur change.org, dans laquelle il s’« indigne de la situation professionnelle et sociale » des salariés depuis la fusion entre Sipéa et Logiparc, le 1er janvier dernier.

Damien Mazeau regrette que la fusion soit finalement une « absorption agressive » de Sipéa par Logiparc. Chiffres à l’appui, il étaie son propos : « Il ne reste plus aucun directeur ex-Sipéa. Depuis l’annonce de la fusion, 30% des cadres, 18% des agents de maîtrise et 13% des employés administratifs sont partis, hors départ à la retraite et fin de contrat en CDD. »

Des chiffres qui ne reflètent en rien la réalité selon la direction d’Ekidom. Elle fait état de 6% de départs sur l'ensemble des salariés (223 au total), depuis le 1er janvier. « Les raisons varient d’un cas à l’autre : rapprochement familial, volonté de changer d’emploi, mutation du conjoint, détaille Stéphanie Bonnet, directrice générale d’Ekidom. Pour ce qui est du comité de direction, il est en fait constitué de trois directeurs ex-Logiparc, deux directeurs ex-Sipéa et deux directeurs issus d’un recrutement extérieur. »

170 signatures

Pour Daniel Hofnung, président d’Ekidom, cette pétition résulte de la « volonté de nuire gravement à l’entreprise ». « A aucun moment, ce monsieur nous a fait part de cette supposée souffrance. Ni à moi, ni à madame Bonnet, ni à la DRH. » «  Il faut qu’il sache que cette pétition est vécue comme une prise d’otage par les salariés d’Ekidom. Ils ne se reconnaissent pas dans la situation décrite », ajoute Stéphanie Bonnet  

La pétition a néanmoins recueilli 170 signatures en quatre jours. D’anciens salariés de Sipéa, comme Christelle Papot, fustigent la manière dont a été mené le rapprochement. « Il aurait pu être une réussite s'il avait été pensé intelligemment, anticipé à temps, avec un planning suffisant pour se préparer à ce changement. J’ai fait le choix de quitter ce navire en démissionnant, n’ayant pas envie de sombrer. »

De son côté, la direction d’Ekidom affirme qu’il s’agit « d’un petit cercle d’anciens employés entourés de leurs familles et amis ».  Une assemblée générale devrait être organisée dans les prochains jours. Stéphanie Bonnet le promet : « Si la volonté est de nous diviser, nous n’allons pas entrer dans ce jeu. »

À lire aussi ...