Hier
Adossé à une nouvelle stratégie de communication, qui a valu à la presse locale une rentrée médiatique inédite, ce matin, à l’hôtel de ville, Alain Claeys est résolument tourné vers l’avenir. Ville, agglomération, département et grande région passent à la moulinette de la réflexion et des « petits phrases entre amis ». Extraits…
Poitiers
« Notre ville se transforme à vitesse grand V. C’est ce mouvement qui m’intéresse. Etre maire de Poitiers aujourd’hui, c’est chercher à anticiper ce qu’elle sera dans vingt ou vingt-cinq ans. En encourageant par exemple les Communautés d’universités et d’établissements (ComUE) ou les alliances inter-hospitalières, nous donnerons du poids à la future grande région et au rôle joué en son sein par notre cité. Le développement des réseaux routier et ferroviaire, ainsi que le maintien de l’aéroport, sont également des enjeux majeurs des dix ou quinze années qui viennent. De manière générale, tout ce qui concourt à l’aura et au rayonnement de Poitiers doit être défendu, préservé et renforcé. Car une ville qui n’a plus de fonctions de centralité n’a plus d’attractivité. »
Les dossiers de rentrée
« Plusieurs sujets animent cette rentrée municipale. Les travaux de la LGV sont derrière nous, ceux de la cité judiciaire vont débuter prochainement. Entre les deux, s’engagent de nombreuses réflexions. J’aimerais par exemple en savoir plus sur la nature exacte des activités que regrouperont la Zone Aliénor d’Aquitaine ou l’Hôtel du Numérique. Je souhaiterais également que les élus de tout bord se penchent sur le dossier de la Technopole du Futuroscope. Mérite-t-elle encore cette appellation ? Si ce n’est pas le cas, comment faire pour favoriser l’émergence de start-up dédiées à la recherche ? Franchement, il y a matière à dire et à agir. »
La grande région
« La coopération intercommunale sera le socle de réussite des futures grandes régions. Ces dernières devront être des entités stratèges, mais ne trouveront leur équilibre que dans la concertation et le soutien à l’intercommunalité. Sur ce sujet précis, droite et gauche doivent avoir une vision commune du territoire, de ses besoins et de ses attentes. C’est pourquoi il convient de sonder tous les élus du département pour bâtir l’avenir ensemble,. C’est ce que nous faisons actuellement à Grand Poitiers, en vue d’un passage, en janvier 2017, à la Communauté urbaine. Au titre de la réforme, notre deuxième grand chantier consiste à mutualiser nos services. Rien n’est facile, mais nous devons faire vite, car une délibération doit être rendue avant le 31 décembre. »
Les élections
« Mon sentiment personnel est que, localement, ma famille politique semble avoir pris un temps d’avance. Les trois présidents d’Aquitaine, Poitou-Charentes et Limousin font du très bon boulot ensemble. »
La politique
« A gauche, les choses doivent bouger. Je suis partisan d’un mouvement écologiste fort dans ce pays. Mais à l’image de ce qui a été fait pendant les dernières élections municipales, ici, à Poitiers, à travers des ralliements incompréhensibles, je constate que ce mouvement-là est déstructuré. »
Le national
« Le problème des migrants est, selon moi, le dossier le plus sensible que le gouvernement ait actuellement à traiter. Le gouvernement, mais aussi et surtout l’Union européenne, qui doit affirmer cohérence et clarté dans ses prises de décision. Si l’Europe ne prend pas des mesures collégiales pour harmoniser ses politiques d‘accueil, elle risque de renforcer les réflexes nationalistes. A l’intérieur de chaque pays, et au sein-même des villes de la taille de Poitiers, ce sujet doit être pris à bras-le-corps. »
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Patricia Thoré, l'amie des bêtes
Patricia Thoré « de la Maraf ». 67 ans. Originaire de Rochefort, arrivée dans la Vienne en 1998. Ancienne militaire de carrière aujourd’hui responsable de la Maison d’accueil et de retraite des animaux de la ferme, à Salle-en-Toulon. Amie des bêtes et femme de conviction.