Aujourd'hui
La branche « médecins » de l’Union régionale des professionnels de santé a défini plusieurs axes de travail pour l’année 2013. Stages d’internes en milieu libéral, campagnes d’information grand public, accompagnement des soignants, développement de la messagerie sécurisée… Revue de détails.
La pédiatrie libérale s’ouvre aux internes hospitaliers
Parmi les nombreux projets élaborés, en 2013, par la section « médecins » de l’Union régionale des professionnels de santé (URPS), figure l’aménagement des tout premiers stages d’internes hospitaliers en secteur libéral. Les partenaires du projet (URPS, faculté de Médecine, ARS et hôpital) ont choisi la pédiatrie comme creuset de cette expérimentation. Les 8 et 9 mars, seize pédiatres professionnels seront formés à la « maîtrise de stage », validée par l’Association française de pédiatrie ambulatoire. Gageons que d’autres secteurs demandeurs, comme la cardiologie, l’ophtalmologie ou la psychiatrie, bénéficieront bientôt de tels échanges transversaux.
Les cabinets battent la campagne
L’URPS a décidé de relever le pari de la sensibilisation grand public, en communiquant sur le système d’urgences et l’utilisation du numéro 15. Actuellement, une affiche et des cartes postales figurent dans les salles d’attente de trois cents médecins libéraux équipés de présentoirs fournis par l’Union. Chaque année, plusieurs thèmes seront abordés à travers ces campagnes d’affichage. Les présentoirs, dont le nombre devrait passer rapidement à trois cent vingt, proposeront ainsi, en 2013, des messages de prévention des cancers féminins, ainsi que des brochures sur l’insuffisance rénale chronique.
Vers une messagerie mieux sécurisée
« Ouvrir des dossiers médicaux personnels, c’est bien, les alimenter, c’est mieux ! » C’est par ces mots que le président, Philippe Boutin, met l’accent sur la nécessité de développer le recours à la messagerie sécurisée. « Il y a une vraie réflexion à restaurer sur ce sujet, explique-t-il. Nous avons besoin qu’une coordination soutenue et pérenne s’engage entre public et privé, notamment pour les entrées et sorties d’hospitalisation et les prises en charge de pathologies lourdes ou chroniques. Les uns doivent mieux informer les autres. Et vice-versa. Au passage d’un cabinet à l’hôpital, 53% d’examens sont redondants. On ne peut dès lors s’empêcher de penser que notre pays est à la traîne en matière de communication. » Dont acte.
Pour que nos soignants soient mieux soignés
Les dépressions liées à l’isolement, la surcharge de travail ou, encore, les incivilités de la patientèle, sont un phénomène courant en secteur libéral. Pour lutter contre l’épuisement professionnel, une association va bientôt être créée. Initiée par le Conseil de l’ordre, « Santé des soignants en Poitou-Charentes » sera chargée de mettre en place et gérer un dispositif d’aide et d’accompagnement des professionnels de santé, en repérant et orientant les âmes en souffrance.
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