Hier
Depuis avril et les premières suspicions de grippe H1N1 dans la région, les services d’infectiologie du CHU sont mobilisés.
Elles n’ont rien de chefs de bataillon, mais s’astreignent pourtant à une discipline quasi militaire. Sans cesse sur le qui-vive, elles sont arcboutées sur l’impérieuse nécessité d’anticiper, préparer et au-delà contribuer à éradiquer la pandémie de grippe H1N1 annoncée, à grands renforts psycho-médiatiques, dans le ciel de l’Hexagone et de Poitou- Charentes. Leurs mots d’ordre s’écrivent en règles d’or : vigilance et réactivité.
Depuis la fin avril et les premières suspicions d’infection locale, le Pr France Roblot, responsable de l’unité de maladies infectieuses du CHU et Céline Biche, directeur de la qualité risques évaluation, planchent sur la manière d’appréhender au mieux la prolifération du virus. “Dès les prémices, une organisation spécifique a été élaborée”, expliquent-t-elles en choeur.
Une organisation qui prévoit notamment l’activation d’un service entièrement dédié à la grippe H1N1, avec une chambre d’hospitalisation disponible en permanence, à laquelle se substituera, au gré des flux, une section de quatre lits et, si la pandémie s’installe, une unité complète de vingt lits.
Secteurs dédiés
Chaque semaine, une cellule de veille affine le dispositif mis en place. En réanimation et en pédiatrie, des secteurs là encore dédiés ont fait l’objet d’un regroupement physique. “Le principe de base, souligne le Pr Roblot, c’est de concentrer les cas suspects dans un même lieu et, sur place, d’isoler leur prise en charge selon le profil du patient. Ce sera donc aux personnels soignants spécialisés de converger vers ces unités dédiées et non aux patients d’aller vers eux.”
Au rythme de “deux suspicions par semaine”, l’infection affiche “modération et stabilité”. Mais le CHU ne veut rien laisser au hasard. “La contagiosité du virus est encore mal cernée, mais il n’y a pas lieu de s’inquiéter, prévient encore France Roblot. Nous nous tenons chaque jour au courant de l’avancée de l’épidémie et je peux vous assurer que nous serons prêts à l’affronter.”Quant aux risques d’absentéisme parmi les employés de l’hôpital, ils ne soulèvent pas davantage d’inquiétudes. “En cas de contamination du personnel, des renforts médicaux et logistiques sont prévus”, balaie, d’un grand sourire, Céline Biche. La grippe A peut débarquer. Le CHU, qu’on se le dise, est paré.
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jeudi 21 novembre