Etait-ce une erreur de dire que vous vouliez arrêter tout engagement à la tête de l'université ?
"Il est vrai que j'avais annoncé qu'il était peut-être mieux, bon ou préférable de changer de personne pour impulser et donner de nouvelles orientations, du sang neuf... Personne n'étant irremplaçable! Yves Jean, dans un premier temps, puis Dominique Moncond'huy ensuite sont venus me solliciter. Et c'est ce que je leur ai dit dès notre rencontre!"
Quels arguments vous ont fait changer d'avis ?
"La présentation du projet d'Yves Jean et son désir d'articuler intensément les différentes missions de l'Université, son désir d'ouverture, d'attractivité et cette volonté essentielle et fondamentale de recréer du lien dans toute la communauté universitaire, m'ont donné l'envie de poursuivre cette mission. Une mission souvent reléguée dans les universités à une la portion congrue mais qui, dans ce projet puissamment humain, prenait tout son sens."
Quel sera votre rôle ?
"J'aime ce combat pour la culture car il est incessant: Albert Camus disait, nous sommes des "sysiphes heureux". J'aime ce qu'elle porte et génère. La défendre dans un projet de liens forts, un projet véritablement citoyen comme celui d'Yves Jean me semble être une belle aventure! Néanmoins si je n'avais pas été sollicitée, j'aurai tout simplement arrêté cette mission, tout en conservant, par mes intimes convictions, le désir qu'elle (la culture) irrigue largement notre campus, et en y participant toujours, avec notamment le développement du festival [à corps]. Lorsqu'une mission m'est confiée je la defends, mais je ne suis pas une militante et n'ai pas l'ambition de me mettre en avant!"
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Aujourd'hui
Ludovic Gicquel. 51 ans. Chef du pôle de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent au centre hospitalier Henri-Laborit, à Poitiers. Fait référence à l’échelle nationale. Maritime de naissance, attaché à ses racines. Signe particulier : s’est promis de décrocher son CAP de pâtissier avant sa retraite.
