Aujourd'hui
L’allemand en reconquête
Face à la diminution constante des effectifs de germanistes, le rectorat de Poitiers met en avant les dispositifs scolaires permettant l’apprentissage de l’allemand, et ce dès la maternelle.
Quinze mille morts au bas mot. Et des cicatrices longtemps infectées par l’incompréhension populaire. La vague dévastatrice de la canicule 2003 ne s’est pas arrêtée à la submersion des fragilités humaines. Elle est allée jusqu’à laminer la capacité de réaction de toute la filière de santé.
Huit ans ont passé. Et le « plus jamais ça » résonne comme une obsession aux oreilles du pouvoir. De tous les pouvoirs. Politique. Social. Sanitaire… « La prise en compte des risques liés à la canicule sont l’affaire de tous », prêche Paul Lechuga, directeur de santé publique à l’Agence régionale de santé (ARS). Ce dernier n’hésite aucunement à l’avouer : les erreurs du passé ont servi de leçon. « Ce triste épisode de 2003 a mis en lumière de grosses déficiences, se lâche-t-il. C’est toute la chaîne de prévention qui a été prise en défaut. J’ose affirmer que si de telles « épidémies » survenaient aujourd’hui, nous saurions comment agir. »
Depuis l’activation, en 2004, du plan national canicule, tous les moyens sont mis en œuvre pour anticiper, accompagner et combattre les conséquences, sur la santé des personnes fragilisées notamment, d’une flambée durable des températures. Déclenchée du 1er juin au 31 août, une veille dite saisonnière confère à l’ARS la charge de collecter quotidiennement, auprès de Météo-France, les indices biométéorologiques du moment, de les analyser et d‘effectuer, en lien direct avec l’Institut national de veille sanitaire, un diagnostic précis des risques de canicule. Les conclusions et les propositions de l’ARS sont dès lors adressées au préfet, qui a seul le pouvoir de décider si le niveau de mise en garde et d’actions (Miga) doit être activé. « Il l’est généralement lorsque, durant trois jours consécutifs, les températures dépassent les 35°C le jour et les 19°C la nuit, éclaire Stéphane Jarlégand, directeur de cabinet du préfet. La dernière fois que nous l’avons déclenché, c’était en 2006. »
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