Aujourd'hui
Huit élèves de l’IME de Mauroc se rendront, jeudi et vendredi, au festival d’Angoulême pour présenter leur propre bande dessinée.
« Et si j’étais… le roi Carnaval ! » Huit élèves de l’Institut médico-éducatif de Mauroc (établissement de l’Adapei 86) ont dépassé leur handicap pour raconter l’histoire de ce personnage festif, sous la forme d’une bande dessinée en trois dimensions. « Ils ont tous un peu de mal à imaginer ce qu’ils ne voient pas. Ensemble, nous avons donc élaboré un récit sur la fabrication du bonhomme Carnaval, que les élèves menaient, une partie de la semaine, dans l’atelier », explique Hélène Joubert, l’éducatrice à l’initiative du projet.
Partir sans ses parents
Amélie, Nicolas, Léa, Carine, Emmanuelle, Stéphanie et Faustine ont travaillé pendant plusieurs semaines sur trois planches où le dessin s’avère, finalement, assez marginal. « On a collé du bois et du grillage dans les cases. On a aussi ajouté des pétards et des confettis pour finir sur une fête », raconte le huitième de la troupe, Romain, 17 ans, particulièrement investi dans cet exercice. « Nos jeunes ont vraiment appris à retranscrire les étapes de la fabrication. La chronologie, ce n’était pas évident. En outre, à l’occasion de l’exposition que nous avons organisée pour les parents et les copains, ils ont dû prendre la parole et expliquer leur travail », souligne Angélique Jousse, une autre éducatrice responsable de l’atelier.
Fiers de leur ouvrage, les auteurs ont décidé de le présenter au Festival international de la bande dessinée d’Angoulême. Avec leurs accompagnatrices, ils passeront ainsi deux jours en Charente, les 27 et 28 janvier. Une première pour eux. La plupart n’ont jamais passé une nuit sans leurs parents. Là-bas, ils défendront leur BD (visible par le grand public) au cours d’un concours réservé aux scolaires. La consécration ! Au fait, savez-vous comment se termine l’histoire du roi Carnaval ? Dans la version de Mauroc, étrangement, on ne le voit pas brûler. A suivre…
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