Aujourd'hui
La traditionnelle cérémonie des vœux du préfet de Région à la presse a donné lieu, hier, à Poitiers, à une nouvelle petite mise au point à l’égard de la présidente de Poitou-Charentes.
Chaque exhibition médiatique est l’occasion, pour le préfet de Région, d’abjurer ouvertement tout recours à « la langue de bois ». Aussi ne se fait-il pas prier pour lâcher les fauves, lorsque les esprits les plus taquins l’aiguillent sur le chemin des rivalités humaines.
On savait les relations entretenues avec la présidente de Poitou-Charentes difficiles. Bernard Tomasini regrette qu’elles soient « inexistantes ». Au soir de sa carrière politique, le préfet a sans doute appris la sagesse. Mais la diplomatie dessine les limites que l’on veut bien lui accorder. Quand le sujet le brûle, le bonhomme pique. « J’ai travaillé avec beaucoup de présidents de région par le passé, et même avec le président du seul département communiste de France, le Val de Marne. Et à chaque fois j’ai pu discuter, d’homme à homme, des dossiers communs aux services de l’Etat et de la Région. Là, rien. » Comme souvent dans ses interventions, Bernard Tomasini « se garde de juger », mais s’abandonne pourtant à la diatribe. « J’ose espérer qu’il ne s’agit pas d’ostracisme politique », sourit-il, avant de raviver les regrets de sa paroisse. « Il me semble que si nos deux exécutifs avaient pu échanger et dialoguer, les choses, dans une région aussi riche et dynamique que Poitou-Charentes, auraient avancé plus vite qu’elles ne le font aujourd’hui. » Tomasini-Royal, la guéguerre continue.
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