Le conflit dure depuis 1997. Quatorze ans que le ministère de l’Education nationale se bat pour faire valoir la garantie décennale sur l’un de ses bâtiments construit sur la Technopole du Futuroscope. Les malfaçons sont apparues quelques semaines à peine après l’ouverture de l’Ecole supérieure de l’Education nationale (Esen) qui forme les cadres (proviseurs…) du système scolaire. Après une ou deux tentatives de règlement à l’amiable, les choses sérieuses ont commencé. Les expertises se sont multipliées et le temps a « traîné ». L’Etat réclamait plus d’un million d’euros d’indemnités au titre de la garantie décennale des professionnels qui sont intervenus sur le chantier. Lors de l’audience, le rapporteur public a requis, ce matin, une « condamnation solidaire » du groupement d’entreprises, titulaire des principaux lots, au versement de 323 000€. Parmi eux, on dénombre Sogea Atlantique Debuschère, le bureau de contrôle Apave, le groupement de maîtrise d’œuvre Dubus-Lott. Des « brise-soleil » à plus de 100 000€ à la pièce de carrelage de 300€, chacun participera en fonction de sa responsabilité. Seul le bureau d’études Etco pourrait échapper à la sentence. Le juge rendra sa décision et imposera la répartition des indemnités, le 14 décembre.