mardi 24 décembre
Malika Coutant a mis la course à pied au cœur de sa vie. L’âge avançant, cette athlète d’exception est aussi parvenue à réussir sa vie professionnelle et a su se créer un univers familial harmonieux.
“Et elle court toute la journée,…”. Ces paroles de Jean-Jacques Goldman sont le fil conducteur de la vie de Malika Coutant. Cette Poitevine d’adoption, née à Bressuire en 1972, qui vit et travaille à Poitiers depuis l’âge de 22 ans, a mis le sport au centre de son existence. Le sport de compétition d’abord, mais pas seulement depuis que l’univers de cette jeune femme s’est enrichi de trois amours, Frédéric (son compagnon), Lilou et Enzo, ses deux enfants. “Aujourd’hui, le sport fait partie intégrante de ma vie. C’est mon équilibre. Mais il ne prend plus toute la place”, concède t-elle.
“Envie de m’émanciper”
Pour Malika Coutant, le sport a d’abord représenté une formidable opportunité de prendre le large, lui permettant de découvrir un autre monde, de s’éloigner du cocon familial. “C’est vrai qu’à l’âge de 15 ans, alors que j’étais interne, le sport a été l’occasion de m’émanciper.”C’est sur les stades de Cerizay que Malika se révèle sous la houlette
de son mentor Jean Grellier, entraîneur de renom. D’abord sur les cross, où elle étonne et détonne par le niveau de ses performances, puis sur les pistes d’athlétisme. Elle décroche sa première sélection en équipe de France en 1994.
À 22 ans, elle avale le 3 000 m, sa discipline de prédilection, en 9’27’’ ! Ses études universitaires l’amènent à Poitiers. Mais, en 1996, après l’ivresse des sommets, retour à la case départ. En délicatesse avec son genou gauche, cette sportive de premier plan passe sur le billard de la Clinique du sport à Paris. Elle reprend le chemin des stades, mais une ultime déception avant les “Europe”, desquels elle est injustement écartée, finit par éteindre définitivement la flamme.
“A 1 000 à l’heure”
Parallèlement à cette boulimie de sport, Malika Coutant mène de front de brillantes études et décroche un BTS et une Maîtrise en 1997 avant d’être recrutée au sein de la Direction du budget et des finances de la Région Poitou- Charentes. Une vraie revanche sur la vie pour celle qui étudiait plus “par obligation que par conviction”. Mère de famille épanouie, Malika sourit à la vie et court de plus en plus vite. En pleine de force de l’âge, elle gagne encore de précieuses secondes. En avril dernier, elle accompagne les hommes sur le semi-marathon de Châtellerault, bouclé en 1h17 après avoir réalisé un 10 bornes en 34’30 quelques semaines plus tôt.
“Maintenant, je cours pour le plaisir, plutôt des courses nature comme les trails pour partager ces moments uniques en famille”, précise celle qui s’entraîne parfois sept à huit fois par semaine, sans compter les sorties VTT… Mais à l’heure du déjeuner, pour ne pas rompre cet équilibre familial qui n’a pas de prix à ses yeux. “A la maison, Malika va aussi à 1 000 à l’heure”, sourit son compagnon Frédéric. Le matin, quand je me lève à 7 heures, “Mali” a déjà fait trois machines, repassé deux corbeilles à linge et lavé le sol. C’est dingue, elle n’arrête jamais.” Visiblement, épanouie comme jamais, la femme pressée n’est pas encore décidée à ralentir.
À lire aussi ...
mardi 24 décembre
Le Père Noël autorisé à survoler Buxerolles
lundi 23 décembre