Bâche ou abri : pas qu’une question de prix

Piscine couverte, découverte, avec ou sans abri, avec ou sans pompe à chaleur… Comment faire les bons choix ? Les conseils de Frédéric Auger, gérant d’Auger Piscine et Paysage, à Vouillé.

Claire Brugier

Le7.info

Qu’on le juge esthétique ou pas, l’abri de piscine a des qualités que la bâche à barres n’a pas. Et vice versa. Le choix d’un bassin couvert ou non dépend donc de l’usage envisagé. « Si le client souhaite profiter de sa piscine quatre-cinq mois dans l’année, pas besoin d’un abri, mais s’il veut l’utiliser deux mois avant et deux mois après la saison, je préconise un abri », souligne Frédéric Auger. A contrario, concernant l’utilité ou non d’une pompe à chaleur, le gérant d’Auger Piscine et Paysage, à Vouillé, est catégorique : elle a sa place dans tous les bassins. Non seulement elle permet de maintenir la température exacte de la piscine mais aussi de chauffer l’eau à moindre coût, grâce à la technologie Inverter. Quésaco ? 
« Cela ne signifie pas que la pompe à chaleur est réversible, elles le sont toutes aujourd’hui, précise le spécialiste. Elle comprend une carte électronique supplémentaire qui permet d’adapter le fonctionnement du compresseur et celui du régulateur. » Résultat : la pompe à chaleur consomme un minimum d’énergie. « Il faut compter 150€ maximum par an contre le double pour un équipement classique », note Frédéric Auger. Quant au bruit, « ce sont des idées reçues. Une pompe à chaleur en fait très peu, c’est surtout la pompe de filtration qui est bruyante ».

Pour réguler la température

Autre idée reçue : un abri exempterait d’une pompe à chaleur. « Certes le soleil va chauffer l’eau, mais le souci est qu’il va la chauffer beaucoup trop. Or sa température ne doit pas dépasser 30°C. Au-delà, le revêtement s’abîme. » Sous abri, le spécialiste préconise donc la pompe à chaleur dans sa version rafraîchissante, ce qui contiendra par ailleurs le phénomène d’évaporation. Car, à défaut, « il faut rajouter de l’eau, ce qui n’est pas le cas avec une bâche à barres ». Sous son aspect plus simple et rudimentaire, celle-ci a quelques atouts. Notamment, « elle est occultante, explique Frédéric Auger. On peut donc hiverner sa piscine pendant six mois sans produits, alors qu’avec un abri la lumière est toujours là, la photosynthèse peut avoir lieu et des algues se développent. Sans compter qu’en cas de grêle, la bâche à barres est plus solide que l’abri. »


A ces considérations s’ajoute la question du coût, primordiale. « Pour un abri sur une piscine de 8x4m, il faut compter environ 12 000€, contre 1 500€ pour une bâche à barres. Dans l’un ou l’autre cas, la pompe à chaleur coûtera autour de 2 000€ sans les frais d’installation, détaille le spécialiste. Après, c’est la question du budget qui tranche. » Auger Piscine et Paysage installe proportionnellement davantage de bâches à barres. « Mais souvent, quelques années après, les clients nous sollicitent pour installer un abri. »

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