Droit à l’oubli

L'édito de la semaine est sioné Arnault Varanne, rédacteur en chef du 7.

Arnault Varanne

Le7.info

Des masques et du gel hydroalcoolique. Le bureau à la maison. Des barrières sanitaires érigées en rempart infranchissable. Le monde entier à l’arrêt. Cinq ans déjà d’une crise sanitaire planétaire, qui nous a obligés à un repli manu militari un certain mardi 17 mars 2020, à midi pétante. C’était hier et c’est si loin. Et en même temps, tout le monde s’en souvient. Les années ont passé, le virus a reculé, désormais mezzo voce. Alors qu’un autre fléau nous guette sur fond de guerre, l’heure a sonné d’un ultime coup d’œil dans le rétroviseur. Car le/la Covid-19 a bouleversé nos vies, au-delà même de l’enfermement du premier printemps. Certains sont marqués dans leur chair (cf. p. 4), d’autres ont grandi « avec » le coronavirus comme boussole. Mais que faut-il retenir ? Autrement dit, le monde d’après vanté 
par quelques oracles est-il meilleur ? Pas certain. Le temps confiné a agi comme un ralentisseur. D’aucuns ont ensuite accéléré pour changer de vie, de boulot ou déménager en quête d’un idéal. Mais, au fond, beaucoup ont repris leurs habitudes d’avant-crise. On a tous le droit à l’oubli. Au fond, c’est ce qui nous aide à vivre.

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