Fin des 2G et 3G : quels impacts ?

A partir de fin 2025, les réseaux 2G et 3G disparaîtront progressivement du paysage, avec des conséquences sur les usagers des « zones 
blanches » mais également sur certains appareils du quotidien.

Charlotte Cresson

Le7.info

On les pensait déjà disparus, et pourtant... Comme ses voisins européens, la France s’apprête à dire au revoir à ses réseaux 2G et 3G, déployés dans les années 1990 et 2000, au profit de technologies plus récentes et plus performantes. « C’est un arrêt mondial qui s’étalera sur plusieurs années », 
indique Frédéric Launay, maître de conférences en télécommunications à l'université de Poitiers. Un mot d’ordre : rationaliser les technologies. En effet, « les 900MHz du réseau 2G devraient être réexploités pour les réseaux 4G et 5G ». Presque obsolètes à côté des plus récentes, la 2G -comprenez 2e génération de réseaux mobiles- permet de passer des appels vocaux, d’envoyer et recevoir des SMS et des MMS, tandis que la 3G donne accès à quelques bribes de navigation sur Internet. Le calendrier de cet arrêt programmé est déjà fixé et s’étendra « à partir de fin 2025 pour la 2G et fin 
2028 pour la 3G, selon les opérateurs ». Aujourd’hui, ces 
« irréductibles » trouvent encore des utilisateurs. Éloignés de la 4G, certains habitants de 
« zones blanches » sont contraints de s’en remettre à eux. « La Vienne est plutôt bien couverte en 4G. Depuis 2018, il y a eu une amélioration grâce à l’installation de pylônes. Mais le nord-ouest et le sud-sud-est du département sont encore très impactés. Il manque une quarantaine de pylônes », constate Séverine Saint-Pé, vice-présidente du Conseil départemental, chargée de l'Aménagement et l’Inclusion numériques. 


Des usages insoupçonnés

Toujours utilisés par certains pompiers ou des infirmiers libéraux, les réseaux 2G et 3G sont encore utiles pour des appareils… assez surprenants. « Au-delà de la téléphonie, cela concerne des terminaux de paiement, des distributeurs de boissons et même des ascenseurs pour lesquels il faudrait remplacer les anciennes cartes par des cartes 4G. Mais les ascensoristes craignent de ne pas mettre leurs cartes à jour à temps par exemple », explique Frédéric Launay. Pour anticiper au mieux ces changements à venir, les usagers sont invités à vérifier la compatibilité de leurs appareils. « La première chose est de faire le point avec son opérateur. Il y a aussi la possibilité de se rapprocher du réseau des collectivités numériques. Le Département a mis en place un numéro(1). Nous savons que nous sommes à un tournant et on ne veut laisser personne au bord de la route », insiste la maire de Neuville-de-Poitou. Téléphones à clapet et autres mobiles à touches devront ainsi progressivement laisser leur place à des smartphones plus modernes à l’air de la 5G et de la future disparition de l’ADSL. La 6G, « en phase d’écriture », devrait voir le jour vers... 2033.


 

(1)Vienne numérique 
au 05 49 49 40 40.

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