Hypersensible, 
par Gringe

Le dernier album du Poitevin de naissance Guillaume Tranchant, plus connu sous le pseudonyme Gringe, nous plonge dans son univers tourmenté.

Pierre Bujeau

Le7.info

Six ans après son dernier album (Enfant Lune), Gringe nous fait don d’un projet intimiste qui nous projette dans la psyché d’un artiste percuté par la cruauté d’une époque désensibilisante. Reste l’amour. Le natif de Poitiers nourrit son inspiration de la relation à son jeune frère Thibault, atteint de schizophrénie. C’est ce même lien fraternel qui inspirait, quatre ans plus tôt, l’artiste dans son premier ouvrage Ensemble, on aboie en silence (plus de 85 000 exemplaires vendus). A l’heure d’un rap sclérosé par l’ego trip, la moitié des Casseurs Flowters partage une œuvre empreinte d’émotivité dans laquelle il transcende sa dépression, grâce au pouvoir curatif de l’écriture. D’autres armes sont employées pour exorciser la morosité chronique de l’artiste. L’interlude 
« Pensées positives » donne la parole à Véronique Bruneau, sa mère, qui livre sa définition de la lumière, censée éclairer le rappeur dans ses épisodes dépressifs. Guillaume Tranchant, de son vrai nom, oscille entre noirceur et éclaircies, interrogations et certitudes, à l’image du diptyque « Du plomb/Effet de surplomb ». Avant de ponctuer l’album sur une lueur d’espoir, « Couler des jours heureux ». 


Hypersensible, par Gringe - 14,99€. 


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