Apprendre à reconnaître

Le Regard de la semaine est signé Océane Naud.

Le7.info

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Parfois, on lit, on voit, on entend quelque chose qui reste collée à notre mémoire et à laquelle on repense parfois. Il y a plein de petites choses comme ça qui ont ponctué ma vie. Je vais en partager une avec vous. J’ai lu il y a quelque temps l’interview d’un biologiste (je ne me souviens plus où ni qui) qui milite pour que la connaissance de la nature, de ce qui nous entoure, soit autant valorisée que la culture générale, littéraire. Être capable de reconnaître un chêne devrait être aussi important que de savoir qui était Victor Hugo, selon lui. Pourquoi ? Pour la simple et bonne raison que nous défendons plus facilement ce que nous connaissons, ce que nous comprenons, ce avec quoi nous avons un lien et ce qui est valorisé.

En France, nous accordons une très grande importance à la culture littéraire, artistique et au patrimoine, ce qui rend notre pays assez unique. Le vif intérêt pour les émissions sur l’Histoire, les bâtiments de France ou encore les levées de boucliers qu’il peut y avoir si on remet en question un artiste, appuient cette idée. Cette connaissance est aussi plus valorisée socialement. Il est plus difficile de briller en société en parlant d’arbres ou d’animaux. Pourtant, si l’on réfléchit quelques secondes : qu’est-ce qui nous fait vraiment vivre ?

Fin juin, je me promenais quand j’ai vu un homme cueillir les fleurs d’un arbre. Je lui ai demandé ce que c’était, il m’a répondu : « Je ramasse les fleurs de tilleul. Je les fais sécher pour ensuite les faire infuser en tisane. C’est gratuit et à disposition ! » J’étais épatée et je me suis sentie bien bête. Selon lui, c’était vraiment une connaissance basique de la vie. Pas pour moi. J’ai trouvé ça incroyable de dénicher dans le centre-ville de Poitiers de quoi bien dormir à portée de main. Que trouverais-je d’autre si je connaissais toutes les plantes qui m’entourent ?

CV express
Francilienne de naissance, je suis arrivée dans le Poitou, terre de mes ancêtres, en 2019, pour continuer ma carrière dans l’édition. Depuis, je fais mon chemin personnel en tant que rédactrice, autrice et autres casquettes. J’aspire à explorer toujours plus de nouveaux sentiers.

J’aime : les arts, la lecture, l’écriture, le thé Yunnan.
J’aime pas : le manque de bienveillance.

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