Aujourd'hui
Le menu de Sébastien Boireau
Chef du restaurant gastronomique Papilles, à Poitiers, Sébastien Boireau vous propose un repas de fête réussi pour tous les porte-monnaie.
Evidemment, en termes de consommation, l’été 2024 a aussi été marqué par les Jeux olympiques de Paris, c’est le moins qu’on puisse dire. Cette première rubrique de la saison aurait donc pu y être consacrée. Mais je préfère attirer l’attention sur un objet ô combien emblématique de notre pratique de consommateur, j’ai nommé le caddie. Car Caddie, c’est fini ! L’événement est passé inaperçu mais la liquidation judiciaire, en juillet, de cette société sise en Alsace du fabricant de chariots de supermarché est maintenant actée, au grand dam de ses 110 salariés.
Caddie, c’est d’abord un nom de marque déposé en 1957. L’usage a transformé le nom propre et lui a fait perdre sa majuscule pour ne laisser que le nom commun. Un peu comme bien d’autres objets courants : (K)kleenex, (K)karcher, ou (B)bic, bref, une figure de style, l’antonomase, qui découle de la rançon du succès. Et notre caddie symbolise bien le quotidien de la consommation et l’acte du consommateur qui, après avoir libéré ce volumineux chariot à roulettes de l’encastrement dans lequel il est proposé sur le parking, le pousse dans les allées du supermarché en l’emplissant de ses achats, avant de passer en caisse.
Donc, à terme, Caddie, c’est fini. Mais qu’on se rassure, le caddie intelligent existe déjà, bourré d’intelligence artificielle, écran tactile, scanner. Un chariot qui peut même mesurer le rythme cardiaque, la pression des mains, analyser votre comportement et influer sur vos décisions. Mais vous supprimez le passage en caisse. On n’arrête pas le progrès !
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