SGS sur tous les fronts

Peu connu du grand public, le groupe SGS connaît pourtant un rayonnement international. A Saint-Benoît, son unité de bioanalyse contrôle les molécules utilisées dans la fabrication de médicaments.

Charlotte Cresson

Le7.info

Ils font tout. Des produits pharmaceutiques aux transports, en passant par la cosmétologie, les biens de consommation, les services industriels ou encore l’agro-alimentaire, le groupe SGS (Société générale de surveillance) touche à de nombreux domaines. « Il s’agit également du numéro un du contrôle technique automobile en France », ajoute Karine Charrier, responsable administrative du site de Saint-Benoît. Le groupe est même agréé pour faire passer l’examen du code de la route. La multinationale, dont le siège est basé à Genève, en Suisse, travaille avec 99 600 collaborateurs dont 
2 800 en France. Dans la Vienne, le site accueille un laboratoire spécialisé en bioanalyse. Son rôle ? Tester des molécules en développement pour des clients afin qu’elles soient utilisées à des fins pharmaceutiques. Avec ses 135 employés, l’ancien Cephac représente « l’un des plus gros sites » de SGS. Le directeur Walid Elbast aimerait néanmoins recruter et atteindre l’objectif de « 160 salariés à la fin de l’année ». « 65% des personnes qui travaillent ici sont des productifs. Ce sont des scientifiques, docteurs en chimie et ingénieurs. Les 35% restants sont en charge des relations clients notamment », détaille le dirigeant. 


A la pointe 
de la modernité

Le laboratoire de Saint-Benoît, c’est 3 900m2 de superficie, 95% de clients internationaux ainsi qu'une capacité de stockage de 800 000 échantillons. Pour maintenir son statut d’excellence, le site, construit en 1989, a récemment subi quelques rénovations. 
« Les nouvelles technologies ont amené de nouveaux besoins. Nous sommes arrivés à un point où toutes nos activités étaient mélangées, alors nous avons décidé de nous agrandir. Et ce n’est pas fini. » Entre 2018 et 2020, 3,5M€ ont été investis afin de construire un nouveau bâtiment et rénover des laboratoires. SGS s’est adaptée à la demande et maîtrise désormais l’immunoanalyse. « Aujourd’hui, les médicaments sont plus nombreux à être créés grâce à la chimie. » Avec des appareils de haute technologie comme un automate de pipetage, le site sancto-bénédictin reste à la pointe de la modernité. 


Les scientifiques analysent ainsi les échantillons que leur envoient leurs clients pour s’assurer de leur conformité. 
« Tester une molécule dure en moyenne quinze ans. Nous observons d’abord la réaction sur des cellules puis sur du sang, du plasma ou de la peau animale que l’on nous envoie et, enfin, sur l’homme. » Le laboratoire contribue ainsi à faire naître des médicaments qui peuvent sauver des vies, ce qui procure à son directeur une « motivation incroyable ».

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