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Pourtant essentiel, le métier de Technicienne de l’intervention sociale et familiale (TISF) reste méconnu du grand public. Les besoins auprès des familles fragilisées ne manquent pas.
En théorie, l’Institut régional du travail social (IRTS) de Poitiers a la capacité d’accueillir des promotions de 28 étudiants. « Nous sommes en moyenne à dix par promo. Il y a un manque d’attractivité qui touche l’ensemble du secteur social », déplore Lidia Caruncho, coordinatrice de la filière TISF. Quatre lettres et beaucoup de missions attribuées aux Techniciennes de l’intervention sociale et familiale sur le terrain, un métier né en 1999. Ce sont elles -en grande majorité des femmes- qui se déploient sur le terrain à la demande des services sociaux du Département ou de l’autorité judiciaire pour pallier une difficulté temporaire des familles.
« Même si le TISF peut intervenir auprès de publics précarisés ou âgés, son cœur de métier reste la parentalité, créer ou recréer un lien sécure entre parents et enfants. Des familles sont parfois momentanément dans l’impossibilité d’être autonomes », illustre Mehdi Naïmi, formateur à l’IRTS. « Le TISF est vraiment dans le quotidien, le faire-avec dans une optique de transmission, ajoute Nathalie Collec, responsable du service enfance et parentalité à l’ADMR, l’un des deux « gros » employeurs avec l’UNA 86. S’il fait 15°C dans le logement, elle va essayer de trouver des solutions. Elle fait avec les freins, les difficultés et les ressources de la famille. » Les interventions peuvent s’étaler sur six mois, à raison de deux heures par semaine, mais tout dépend évidemment des situations.
90% de taux d’insertion
Loué lors du lancement du dispositif des 1 000 premiers jours, le rôle de ces travailleuses sociales souffre autant de la méconnaissance du grand public que d’un « manque de moyens », dixit Nathalie Collec. Pourtant, leur formation n’a rien à voir avec celle de leurs prédécesseures : 2 ans avec un diplôme d’Etat au bout aujourd’hui contre 7 mois auparavant. Le taux d’insertion dans l’emploi avoisine d’ailleurs les 90% six mois après leur sortie. « Et la plupart de nos étudiantes trouvent leur employeur grâce à leur dernier stage », insiste Mehdi Naïmi. Au total, les futures TISF passent en réalité un an en immersion.
Le salaire serait-il la cause de la désaffection ? En début de carrière, les professionnelles touchent environ 1 700€ nets. « Mais c’est un métier où on peut évoluer », assure Nathalie Collec. La prochaine promotion à l’IRTS démarrera le 15 septembre. Bacheliers ou non, personnes en reconversion... L’établissement est ouvert à tous les profils.
Contact : 05 49 37 41 06 - bernard.isabelle@irts-pc.eu.
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