Aujourd'hui
Le président du Stade poitevin football club s’active en coulisses pour réussir l’atterrissage du club en National 2, après presque vingt ans d’absence à ce niveau. Philippe Nabe jure qu’il n’y aura pas de révolution de palais.
C’est l’année où le club a le moins parlé de montée qu’il obtient enfin satisfaction. Est-ce un paradoxe ?
« J’ai toujours parlé de montée depuis que je suis arrivé ici. Mais avant cela, il faut construire un groupe et une dynamique. Je pense avoir trouvé les bonnes personnes pour le projet. Les joueurs ont eu l’état d’esprit nécessaire, ils avaient vraiment envie de jouer pour le club. On a réussi un bon équilibre entre les jeunes et les plus anciens. Les joueurs locaux ? C’est important de les avoir à Poitiers. Sur le papier, ça pouvait paraître moins clinquant, mais cela a été beaucoup plus efficace. »
Vous avez réussi une dernière partie de saison incroyable avec onze victoires de rang...
« Cette série a été exceptionnelle avec une finale à Montlouis. C’était le dernier col hors catégorie à franchir. Ce n’est souvent pas le plus simple. On retiendra ces moments exceptionnels. »
Vous avez bouclé l’exercice 2023-2024 avec un budget à 800 000€. Combien faudra-t-il pour bien figurer
en National 2 ?
« Nous serons sur un budget à 850 000€. Je passe quinze jours à Poitiers spécialement pour rencontrer les collectivités et les partenaires. Ils sont plutôt réceptifs. Léonore Moncond’huy s’est engagée à accompagner le club et ses propos seront suivis d’actes (100 000€
cette saison, ndlr). L’objectif reste tout de même d’attirer plus de partenaires privés. »
Les difficultés financières rencontrées par le passé sont-elles définitivement derrière vous ?
« On sort d’une saison éprouvante sur les plans financier et humain. Donc on avance maintenant avec un matelas de sécurité. Raisonnable, c’est le maître-mot. Le modèle économique du sport amateur est compliqué. J’ai accompagné le club financièrement depuis plusieurs saisons, ce sera moins le cas maintenant. »
Redoutez-vous le passage devant la Direction nationale du contrôle de gestion dans les semaines à venir ?
« Nous devrions passer entre fin mai et début juin. Je suis sûr de ce que nous devons amener comme garanties à la DNCG. On connaît les règles et on sait ce qu’on a à faire pour être dans les clous. »
Sur le plan sportif, le groupe est-il amené à beaucoup évoluer ?
« Nous (Luc Davaillon a été prolongé à son poste d'entraîneur, ndlr) ferons confiance au groupe actuel, avec trois à quatre recrues au maximum. Certains ont déjà l’expérience du plus haut niveau et quelques jeunes ne font que progresser. Nous ne dépasserons pas quatre contrats fédéraux. »
Au-delà de la saison à venir, vous avez évoqué un projet de stade et un nouveau
centre de formation près du Futuroscope. N’était-ce pas trop ambitieux ?
« J’ai de grandes ambitions pour le club, mais c’est un peu tôt pour évoquer ces sujets. Avant de pouvoir réaliser les projets, il faut avancer sur la structuration, le niveau sportif des équipes seniors et jeunes... »
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