Sport et Collection au soutien des chercheurs

La 30e édition de Sport et Collection se déroule de jeudi à dimanche sur le circuit du Val de Vienne. L’événement a déjà permis de reverser 6M€ à la lutte contre le cancer au CHU de Poitiers. Le Dr Matthieu Bainaud sera l’un des quatre bénéficiaires de l’édition 2024.

Arnault Varanne

Le7.info

C’est un euphémisme, la recherche médicale nécessite de l’argent, beaucoup d’argent. « C’est même le nerf de la guerre !, reconnaît le 
Dr Matthieu Bainaud. Et c’est très stimulant de voir qu’une association locale comme comme Sport et Collection finance des porteurs de projet locaux. » L’oncologue rattaché au Pôle de cancérologie régionale du CHU de Poitiers a consacré ses cinq dernières années à essayer, avec d’autres, de 
« comprendre comment développer un médicament qui bloque cette cytokine et permette au cancer de moins proliférer ». 
La molécule en question s’appelle l’oncostatine M et augmente l’agressivité des cellules tumorales dans les cas de cancers ORL. 15 000 personnes sont atteintes tous les ans en France -en majorité des adultes dans la cinquantaine avec un passé alcoolo-tabagique marqué- et c'est la 5e cause de mortalité par cancer dans le monde.

En 2018, Matthieu Bainaud avait déjà bénéficié de la générosité des « 500 Ferrari contre le cancer » à hauteur de 38 000€. La nouvelle enveloppe qui lui sera allouée servira à identifier, au-delà des interactions de l’oncostatine M, « quelle cellule la sécrète au sein de la tumeur ». Dans le service immunologie et inflammation, on estime qu’il faudra encore 
« trois à quatre ans pour analyser toutes les données recueillies ».« L’étude prospective monocentrique de l’expression de l’oncostatine M dans les carcinomes épidermoïdes d’origine ORL »(*), de son nom complet, est porteuse d’espoir pour les patients. Car au-delà de la létalité de la tumeur (25 à 30%), la pathologie altère des fonctions essentielles telles que la parole, la déglutition ou encore la respiration. 
« Souvent, les patients sont très symptomatiques, c’est pour cette raison que nous avons besoin de contrôler la maladie », ajoute le Dr Bainaud. Le CHU de Poitiers traite entre 300 et 400 malades tous les ans.

(*)En partenariat avec le Laboratoire inflammation, tissus épithéliaux et cytokines, unité de recherche 15560 de l’université de Poitiers. Programme de la 30e édition de Sport et Collection à retrouver sur le7.info. A noter qu’en 2023, la manifestation avait permis de collecter 470 000€.
 

Le PRC 2 en construction 
L’extension du Pôle régional de cancérologie (PRC) a démarré ces derniers jours. Un nouveau bâtiment de 10 000mva sortir de terre, qui permettra à l’horizon 2026 de proposer 20 places supplémentaires d’hôpital de jour pour réaliser davantage de chimiothérapies et autant de lits d’hospitalisation. Le montant des travaux s’élève à 38M€. A noter que le PRC dirigé par le Pr Nicolas Isambert vient d’obtenir la labellisation Clip (Centre labellisé de phase précoce), qui autorise l’établissement à participer à des essais précoces de nouvelles molécules.

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